Algérie

Le HCA sur les traces du tamazight



Le HCA sur les traces du tamazight
L'équipe pluridisciplinaire dans le domaine des études linguistiques, littéraires et anthropologiques, constituée de chercheurs, comme Mustapha Benkhemou et Arezki Graïn, s'est rendue à Hammam Melouane, Megtaâ Lazreg et Chréa. La délégation a été accueillie par la famille Aït Arif, dans la localité de Hammam Melouane. Khalti Khoukha, une vieille femme de 90 ans, a tenu une longue discussion avec les « invités ». Le contact s'est aussitôt noué avec les habitants, même s'il existe certaines nuances dans le parler. Le chercheur et le connaisseur de toutes les variantes de la langue amazigh, Mustapha Benkhamou, était là pour recadrer la discussion. Cette femme vit encore à l'ancienne. Elle ne mange que ce qui est naturel. Elle prend soin de son petit jardin et fait la cuisson des aliments sur un feu de bois. Elle se rappelle de la Révolution comme si cela datait d'hier. Cette « encyclopédie vivante » fait encore de la poterie. Khalti Khoukha déplore le fait que la nouvelle génération ne parle plus la langue maternelle. Elle reconnaît que la faute revient à ses semblables, c'est-à-dire aux parents.Natif de Montpellier, c'ur blidéen Ici, on a rencontré également un jeune homme très actif. Samir El Arifi, qui est natif de Montpellier, est originaire de la région. Il consacre ses vacances à la recherche de traces de la langue amazighe dans l'Atlas blidéen. Il connaît par c'ur les confédérations de l'Atlas blidéen. Il citera, à titre d'exemple, les Aït Salah, Aït Messaoud, Aït Messous... « Les deux principaux malheurs qui ont frappé les Amazighs de l'Atlas blidéen sont connus. En grande partie, la colonisation française avec les déplacements forcés des montagnards de l'Atlas blidéen, la création de villages de peuplement, ses actions intentionnelles de dépersonnalisation, de déculturation, de dispersion, ses assassinats et ses tortures des montagnards de l'Atlas blidéen... Un malheur n'arrivant jamais seul, la décennie noire a aggravé la situation. Elle a provoqué en certains endroits un exode important des populations rurales. » Interrogé sur l'activité et la promotion de la culture dans la région, Samir répond : « C'est avec tristesse que je me questionne sur ce qui est arrivé aux enfants de la région. Que fait le monde associatif des régions de l'Atlas blidéen ' Que sont devenues les générations engendrées par les tribus amazighes héroïques du grandiose Atlas blidéen ' Comment peut-on laisser une partie de notre patrimoine identitaire disparaître ' », s'est-il questionné. A Mgtaâ Lazrag, la délégation a été reçue par Cheikh Tayeb. Ce personnage, presque centenaire, nous accueille chaleureusement. Pour lui, même si la langue n'est pas utilisée dans l'Atlas blidéen, « tamazight ne va pas disparaître ». Les berbérophones dans la localité de Chréa sont plus nombreux par rapport à d'autres localités. Des familles entières parlent et utilisent encore la langue maternelle. A fin de la visite, El Hachemi Assad a estimé que « l'immortalisation de ce patrimoine national, menacé de disparition, doit impérativement se faire d'une façon académique ». « Des efforts devraient être également déployés par les spécialistes afin de promouvoir cette variante linguistique », a-t-il encore insisté. « Le travail doit se poursuivre à longueur d'année et non pas de façon conjoncturelle » a-t-il affirmé. De semblables sorties sur le terrain, désormais nouvelles approches adoptées par le HCA, sont de nature à conforter des populations isolées, mais avides de s'abreuver de leur culture et des valeurs du terroir.




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