Algérie

Le haut-fourneau et les aciéries à oxygène paralysés



Le haut-fourneau et les aciéries à oxygène paralysés
ça chauffe dans les hauts-fourneaux d'El HadjarLe conflit risque de déboucher sur une grève générale illimitée.L'instabilité au sein du complexe sidérurgique d'El Hadjar est revenue après une courte accalmie. En effet, quelque 650 sidérurgistes, activant au sein du haut fourneau et les deux aciéries à oxygène ont entamé une grève illimitée, paralysant ainsi le noyau de production de cette entité économique, avons-nous appris de source interne au complexe. Le motif de ce débrayage: le retard dans le versement de la prime de production, sensée faire bénéficier, tous les trois mois, les travailleurs.Selon certaines sources contactées par nos soins au sein de l'usine sidérurgique d'El Hadjar, la direction n'a manifesté aucun signe, eu égard à la situation prévalant au niveau des unités en grève. «La direction n'a pas réagi à notre débrayage. Elle n'a pas refusé le versement de la prime de production, mais elle ne l'a pas accepté non plus», nous dira Moncef, un sidérurgiste du complexe. Une attitude qui a augmenté la tension des travailleurs.Au moment où nous mettons sous presse, et selon plusieurs travailleurs contactés par téléphone, le conflit risque de déboucher sur une grève générale illimitée notamment, avec un élan de solidarité que pourraient manifester l'ensemble des travailleurs d'Arcelor Mittal, à l'égard de leurs confrères. «Si la direction campe sur sa position et persiste à ne pas prendre notre revendication en compte, notre débrayage se prolongera le temps qu'il faudra», c'est là l'avis de centaines de travailleurs non grévistes.Un élan de solidarité suscité, non seulement par le silence de la direction générale du complexe, mais surtout par l'attitude intrigante des représentants syndicaux. Ces derniers, qui selon nos interlocuteurs, se sont ralliés du côté de l'administration, ont conseillé aux grévistes de reprendre leurs postes de travail. «On n'a pas compris si le rôle du syndicat est de défendre les intérêts des travailleurs ou ceux de l'administration du partenaire!», se sont demandé des sidérurgistes.Tentant de comprendre la dite attitude du bureau syndical, qui a invité les grévistes à la reprise de leur activité, aucun téléphone des syndicalistes contactés n'a répondu, encore moins celui du standard du complexe. Pour l'heure, la tension est vive et les grévistes semblent bien déterminés à prolonger leur débrayage.




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