Algérie

Le haut-commissariat au Plan confirme le ''trou d'air'' que traverse l'économie marocaine



Le haut-commissariat au Plan confirme le ''trou d'air'' que traverse l'économie marocaine
Le Maroc ne parvient pas encore à éliminer les séquelles d'une difficile année 2012. Le Haut-Commissariat au plan confirme ce « trou d'air »
L'économie marocaine a traversé un ''trou d'air'' en 2012, et les perturbations ne se sont pas encore estompées en 2013. Au contraire. Un rapport du Haut-Commissariat marocain au Plan (HCP) sur ''les comptes nationaux provisoires pour l'année 2012'' montre que l'économie marocaine a peu progressé en 2012, confirmant les rapports de Bank Al Maghrib, qui avait confirmé les faibles performances de l'économie dont avait fait état le Gouvernement de M. Abdelilah Benkirane.
Selon ce rapport, le rythme de la croissance économique du Maroc en 2012 avait reculé, passant à 2,7% en 2012 contre 5% en 2011. A prix courant, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 3,2%, induisant une hausse du niveau général du prix implicite de 0,5% l'année dernière. La décrue de la croissance économique marocaine s'explique, selon le HCP, par la baisse de la valeur ajoutée agricole de 8,9% en volume (+5,6% en 2011), alors que la hausse de la valeur ajoutée des autres secteurs économiques s'est établie à 4,4% en 2012 contre 5,2% en 2011. Dans le même temps, le Maroc enregistrait accroissement des impôts nets des subventions sur les produits de 5,2%, contre 2,7% en 2011. Le taux de croissance du PIB hors agriculture a donc baissé à 4,5% en 2012, contre 4,9 % en 2011. Quant aux dépenses de consommation finale des ménages, elles ont augmenté de 3,6% en volume, contre 7,4% en 2011, contribuant avec 2,1 points à la croissance du PIB. La contribution de la demande finale intérieure à la croissance économique du pays a chuté de 6,5 points en 2011 à 2,7 points en 2012, alors que la contribution des échanges extérieurs nets est de son côté quasiment nulle en 2012, contre 1,5 point en 2011.
Détérioration des capacités de financement
Par ailleurs, le HCP relève une nette détérioration des capacités de financement de l'économie en 2012. Ainsi, le revenu national brut disponible a atteint près de 863 milliards de dirhams en 2012, une hausse de 2,3%, contre 4,8% en 2011. Ce recul s'explique globalement par la baisse des transferts nets en provenance de l'étranger de 3% en 2012, contre une hausse de 7,4% une année auparavant. En prenant en considération l'amélioration de la consommation finale nationale de 5,5% (4,6 % pour les ménages et 8,7% pour l'administration), l'épargne nationale brute a baissé, passant de 27,9 % du PIB en 2011 à 25,3 % en 2012. Quant aux taux d'investissement, il s'est établi à 35,3% en 2012, contre 36% en 2011, alors que s'est accentué le besoin de financement de l'économie marocaine, passant de 8% du PIB en 2011 à 10% en 2012.
Les calculs de Benkirane
Le chef du gouvernement, M. Abdelilah Benkirane, a reconnu ''la mauvaise passe'' actuelle de l'économie marocaine. Intervenant vendredi devant les parlementaires, lors de la séance mensuelle consacrée à la politique générale du Gouvernement, boycottée par l'opposition, M. Benkirane a rappelé que l'année 2011 s'est achevée sur un déficit budgétaire de 6,1 % du PIB, contre des prévisions du gouvernement de 3,5%. Le déficit s'est détérioré davantage en 2012, pour atteindre 7,1% du PIB.
Harcelé par l'opposition sur sa politique sociale et économique, le chef du gouvernement marocain a également relevé que l'importante augmentation des investissements des établissements publics de ces dernières années a conduit à une hausse des fonds reportés, et rendu par conséquent, difficile toute prévision du taux d'exécution des dépenses publiques lors de l'année budgétaire en cours. Le montant des fonds reportés est passé de 11 à 21 milliards de dirhams entre 2008 et 2013.


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