Algérie

Le harakiri de l'ue serait imminent



Le harakiri de l'ue serait imminent
La décision d'en référer au peuple grec par voie référendaire a fait l'effet d'une bombe dont les préjudices ne se sont pas fait attendre avec la réponse immédiate des marchés boursiers qui ont tous dévissé. Le plan de sauvetage de la semaine passée de la zone Euro, impliquant largement l'Europe des 27 serait contesté à présent ouvertement par des chefs de gouvernements et d'Etats. L'UE serait-elle en train de se faire harakiri '
Sarkosy réagissant après consultation de la chancelière allemande a mardi tout en dentelant son intervention par : «(...) le respect de la décision populaire», martelait sur un ton grave que «le processus démocratique enclenché par Papandréou est inacceptable...». Au cas où l'efficience de l'option de recourir au choix du peuple sera prise, d'ici à la fin du mois de décembre, c'est la ruine assurée pour l'Europe. Soucieux de s'assurer la légitimité populaire, le Premier ministre grec Papandréou a torpillé les décisions de Bruxelles comme si lui-même était persuadé que le plan de sauvetage de la Grèce n'était, en fait, qu'un processus destiné à sauver de la tourmente financière l'Espagne, l'Italie, la France, ainsi que l'Allemagne qui sont pris eux aussi entre les mâchoires d'une dette devenue intolérable. Les manifestations des indignés européens et américains mettent dans une posture délicate des gouvernements qui ont affiché leur volonté de dépendance aux marchés financiers. Le capitalisme libéral traverse une de ses crises les plus graves, au point où la volonté des peuples est remise en cause par ces mêmes dirigeants qui ne loupent pas une occasion pour se faire les avocats de la démocratie et de la liberté. La démocratie tant encensée pour son exportation vers les peuples arabes et africains est clairement remise en cause avec l'annonce lors d'un bref discours sur le perron de l'Elysée de Nicolas Sarkozy qui s'est dit «consterné et déterminé à faire appliquer le plan de sauvetage européen». La France tient à rappeler que le plan adopté jeudi dernier à l'unanimité par les 17 Etats de la zone Euro est la seule voie possible pour résoudre le problème de la dette grecque. « Donner la parole au peuple est toujours légitime, mais la solidarité de tous les pays de la zone Euro ne saurait s'exercer sans que chacun consente aux efforts nécessaires.» Le capitalisme est aux jappements, rhétoriques maladroites, non, plutôt des piétinements des principes fondamentaux de la souveraineté populaire. Cette mise en garde contre un processus démocratique de la part de Sarkozy contre un pays européen marque le caractère irrationnel, voire l'irresponsabilité politique d'un homme d'Etat qui est pour l'édification d'une Europe à deux vitesses. Pour remettre en cause la tenue du référendum, il est prévu de réunir ce mercredi matin 2 novembre avant l'ouverture du sommet du G20, les principaux dirigeants européens pour prendre des mesures face à une décision de consultation du peuple jugée personnelle, comportant beaucoup de risques, et de dangers, sinon porteuse d'une catastrophe économique ; car le problème d'un défaut de paiement de l'un des pays de l'alliance monétaire aura des répercussions systémiques aux conséquences épouvantables. Si la décision de consulter le peuple est si déblatérée, d'évidence, cela est dû à une réponse qui sera sans aucun doute sanctionnée par le peuple par un «non» massif. Les commentaires parlent de la destitution de la famille politique, de répercussions négatives au-delà de l'Eurozone, étant donné que la Grande-Bretagne a vivement critiqué la façon dont les décisions importantes sont prises lors des sommets de l'UE, qualifiant d'injuste le financement des banques, entre autres. Si la Grèce décide de sortir de l'Union monétaire, cela va inévitablement poser le problème politique de base qu'est l'intégration des pays figurant sur la liste d'attente. Si la Grèce se retire, c'est l'ensemble de l'édifice déjà chancelant qui risque de chuter dans l'inconnu politique. Les hommes et les femmes politiques au niveau de la Commission européenne n'ont jamais voulu appliquer le principe démocratique consistant à prendre en charge de manière centralisée les déficits publics, ni voulu renégocier les dettes d'une manière globale, ni voulu émettre des bons obligataires européens pour dégager une croissance commune. Sarkozy et Angela Merkel savent très bien que la Grèce, malgré l'effacement par les banques de 50% de sa dette, ne pourra jamais s'en sortir.'Toute la croissance dégagée sera absorbée durant des décennies pour payer aux créanciers les intérêts et le remboursement de la dette. Avec un déficit de croissance de 7%, la relance économique est pratiquement étranglée pour un pays non industrialisé, ne comptant que sur les services pour remonter la pente dans une conjoncture peu favorable au tourisme.


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