Algérie

Le Haoussa, langue nationale



A l?occasion des élections, aucun politique n?a pensé à faire un bilan de l?entreprise législative algérienne depuis la première assemblée de 1962, confectionnée de listes préfabriquées uniques passées en force. Depuis cette date officielle de l?enterrement du contre-pouvoir, tout s?est déroulé selon une longue suite de coups tordus. Députés choisis selon le critère de la docilité dans une ambiance de violence spécifique, crimes politiques, arrestations d?opposants, parti unique, despotisme, répression, torture et pour finir, corruption organisée selon une répartition soumise à la force pure des clans horizontaux en présence. Les députés dans ce dispositif ? De petits civils craintifs qui connaissent très bien la capacité de vengeance des groupes d?intérêt qui les ont placés là. Car depuis 1962, pas un président n?a terminé son mandat, et même l?actuel président Bouteflika, plus jeune ministre des Affaires étrangères d?alors, finit par devenir 40 ans plus tard le plus vieux président algérien et peut-être lui aussi, en passe de ne pas finir son mandat. Avec 7 présidents seulement, l?Algérie détient un record de type africain, avec deux coups d?Etat, un assassinat et une démission forcée, auxquels il faut peut-être ajouter la mort suspecte de Boumediène. Etre député aujourd?hui en sachant que ce sont les mêmes hommes qui dirigent l?Algérie depuis l?indépendance ? C?est gagner de l?argent en faisant semblant de ne pas savoir ce qui se passe au-dessus. Ahmed Ouyahia, en bon enfant du système, le sait. « Sans le pétrole, l?Algérie pèse 1 milliard de dollars », vient-il de déclarer dans un meeting. Soit le PNB du Bangladesh. On n?ose imaginer ce qui se serait passé si des étrangers curieux n?y avaient pas découvert des hydrocarbures. Un Liberia ou une Sierra Leone. Proposition électorale à retenir : le Haoussa, langue nationale et officielle.


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