Algérie

Le handicap moteur une affection presque «tabou» sans prise en charge



Le handicap moteur une affection presque «tabou» sans prise en charge
Nasser HannachiLe handicap moteur recouvre l'ensemble des troubles pouvant entraîner une atteinte partielle ou totale de la motricité. «Une déficience motrice limitant les aptitudes à se déplacer, à exécuter des tâches manuelles ou à mouvoir certaines parties du corps», soulignent les spécialistes. Les causes de déficiences motrices sont nombreuses parmi lesquelles, et selon leur importance par fréquence, le staff médical évoque des origines cérébrales, dues à deslésions très précoces des structures du cerveau qui débouchent sur des atteintes neurologiques. Il met l'accent sur de nombreuses maladies neurologiques (AVC, maladie de Parkinson, sclérose en plaques, etc.). Celles-ci constituent des causes majeures de handicap moteur, nécessitant souvent une prise en charge au long cours. Et d'ajouter : «Des lésions médullaires survenues au terme d'un traumatisme ou d'une maladie de la moelle épinière provoquent des troubles de la conduction de l'influx nerveux moteur et sensitif», précisant que laparalysie des membres est d'autant plus importante que le niveau de l'atteinte de la moelle est accru. Il est une origine neuromusculaire qui englobe plusieurs maladies pour la plupart «d'origine génétique comme les dystrophiesmusculaires (myopathies)». Des origines ostéo-articulaires génèrent également des déficiences motrices provoquées par une malformation, des lésionsrhumatismales, des déviations de la colonne vertébrale (scoliose). La situation de cette frange est critique en Algérie.Le manque de sensibilisation et de compréhension de l'environnement immédiat laissent les parents d'enfants handicapés moteurs désorientés. Leur mal est digéré loin des réconforts et assurances significatives permanentes. Et leur combat est d'autant plus perceptible lorsque l'âge de scolarité est manifesté. Les diverses associations ne cessent d'alerter les pouvoirs publics sur le vécu difficile et des prises en charges en deçà de la moyenne. Des avancées en matière de prise en charge suivent progressivement leur cours, mais la réalité sur le terrain renvoie à une frange presque délaissée faute de moyens et de structures adaptées (écoles spécialisées, espaces de rééducations adéquats et suffisants). «Les textes de lois portant sur les droits des handicapés existent, mais leur application bat de l'aile», estiment des associations. En milieu scolaire ou à l'extérieur, la personne handicapée,jusqu'à preuve du contraire, vit le calvaire et se fraye rarement un chemin à l'abri du danger en l'absence d'un engagement concret fut-ce concernant l'aménagement des accès qui leur sont destinés. D'ailleurs dans ce contextela Fédération des associations des handicapés moteurs voudrait apporter une autre approche à l'handicap c'est-à-dire «promouvoir les droits des personnes handicapées et sortir de l'assistanat». Chaque 14 mars la Journée internationale des handicapés est célébrée. Une célébration, des promesses et des textes. Le statut du travailleur handicapé requérant aménagement de temps et de poste et l'obligation des entreprises à se plier à la directive en matière d'insertion s'illustre modestement. De visu la résorption professionnelle ou scolaire se fait aux compte goutes. L'Algérie compterait près de deux millions dehandicapés. Le concours doit être pluridisciplinaire (société, santé,solidarité, enseignement,...) pour permettre à ces personnes de braver du moins, «avec le sourire», leur dur quotidien et éclipser le regard «tabou» porté sur cette affection.N. H.




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