Algérie

Le handball se meurt à Oran



Le handball se meurt à Oran
Le MCO n'est pas le seul club de la capitale de l'Ouest du pays souffrant le martyre dans ce registre. Pis, certaines formations de la région ont tout simplement disparu, à l'image du Nadit Oran, qui était un pourvoyeur de talentueux joueurs au profit du Mouloudia.Les raisons de cette chute libre sont multiples. Certes, le jeu à sept a pris un sérieux coup en Algérie depuis plusieurs années, alors qu'il dominait par le passé la discipline sur le plan continental en particulier, mais d'autres paramètres ont, à leur tour, été pour quelque chose dans cette très regrettable situation que vit le hand-ball à Oran.
L'une des figures proues du hand-ball en Algérie, et dans la région Ouest en particulier, en l'occurrence, l'ancien international algérien, Abdelkrim Bendjemil, estime, dans une déclaration à l'APS, que les choses ont commencé à s'empirer depuis le retrait des entreprises économiques de la scène sportive.
" C'est le hand-ball qui a été le plus touché par cette décision, car il était en plein épanouissement avant qu'il prenne un sacré coup en début des années 1990. Il faut savoir que cette discipline a connu ses moments de gloire après la réforme sportive décrétée en 1977" , explique Bendjemil .
L'ex-international se rappelle : à cette époque là, les joueurs de hand bénéficiaient des mêmes avantages que les autres disciplines, en particulier le football grâce à l'apport des entreprises économiques. Mais une fois ces dernières se sont retirées de la scène, la descente aux enfers a commencé .
En fait, Bendjemil faisait partie de cette génération de handballeurs talentueux du MCO et de toute la région Ouest. Et si le Mouloudia avait réussi à glaner un titre continental, en 1986, le premier pour le hand-ball algérien, c'est grâce notamment à cette génération.
"Le hand-ball a connu ses années de gloire à Oran pendant la réforme sportive. Le secret de la réussite est simple : la formation et la continuité dans le travail. On formait un groupe homogène parce qu'on jouait ensemble dès notre jeune âge. Les choses ont totalement changé depuis plusieurs années. Oran n'arrive plus à former les bons joueurs. Résultat des courses : ça fait 20 ans que le MCO joue pour le maintien", regrette l'ancien international algérien.
Quand les moyens viennent à manquer
Pour les spécialistes et les connaisseurs, l'aspect financier n'est pas le seul facteur ayant contribué dans la situation lamentable dans laquelle se trouve le hand-ball à Oran, étant donné que cette grande ville souffre également le martyre en matière d'infrastructures.
Les anciens joueurs du MCO sont là pour l'attester. Pour Bendjemil par exemple, l'indisponibilité des salles est pour beaucoup aussi dans la régression du jeu à sept à Oran.
Pourtant, du côté de la direction locale de la jeunesse et des sports, l'on persiste et signe que des efforts notables sont consentis pour doter la capitale de l'Ouest d'un maximum de salles de sports. Ce que Bendjemil ne nie pas, mais il reste persuadé que ce n'est pas du tout suffisant.
Et pour revenir au MCO, cet ancien joueur qui a avait pratiqué le hand-ball dans le haut niveau en évoluant en France pendant une dizaine d'années, les dirigeant de son club de toujours ont leur part de responsabilité dans cette dégringolade de la discipline à Oran et au Mouloudia en particulier.
" Figurez-vous, les subventions des autorités locales qui devaient atterrir dans les caisses du club amateur, auquel est affilié la section hand-ball, prennent tout le temps la direction des comptes de l'équipe de football, même si cette dernière est gérée par une société sportive par actions qui, selon le code du commerce, n'a pas le droit à recevoir des subventions de la part des pouvoirs publics" , explique Bendjemil.
Il se trouve que malgré cette "violation" de la loi, et tous ces privilèges dont bénéficie le football à Oran, l'équipe mouloudéenne n'arrive pas à justifier cet intérêt particulier que lui accordent les autorités. La preuve, aucun trophée de champion n'a visité ?'el Hamri depuis 1993.
Triste sort pour une ville qui respire le sport, mais qui est en train de perdre ses traditions comme étant un vivier de la deuxième discipline populaire en Algérie.


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