Le handball national face à ses objectifs

Le handball, une discipline qui ne cesse de voyager entre victoires, défaites, déceptions, instabilité, rachats et éliminations. Cette petite balle qui meure souvent dans les bras de ses millions de supporters, n'arrivent toujours pas à voler vers les filets adverses comme le prédisaient joueurs, observateurs et professionnels.
La concurrence ne s'ennuie pas, elle provoque et fait barrage lorsqu'il est question de pronostiquer dans des matchs de très haut niveau. Le hand, comme tous les autres sports, s'est modernisé. Les équipes africaines se bousculent pour prendre place dans ce wagon ou s'embarque les nations désireuses de soigner leur niveau, notamment lorsqu'elles s'engagent dans des compétitions internationales. Le handball s'est aussi modernisé
Une amélioration de la psychomotricité de haut niveau, débouchant sur des techniques de plus en plus acrobatiques. Une augmentation des capacités individuelles des attaquants, des tirs de plus en plus fermés. Une grande maîtrise gestuelle au niveau des passes et des réceptions même dans des conditions délicates. Chez les Verts, lors de leurs deux dernières sorties, il y avait des pertes de balle, des tirs manqués, mauvaises transmissions, des fautes d'attaque (empiètement, passage en force, marché, reprise de dribble, etc.) ou encore une interception de balle. Des situations qui font bloquer les Algériens, il n'est donc plus facile de pronostiquer sur eux. Selon une dépêche de l'APS de janvier 2023 «depuis sa 1ère participation au Mondial de handball en 1974 en Allemagne jusqu'à 2021 en Égypte, l'équipe nationale algérienne (messieurs) a livré un total de 91 matchs au cours desquels elle a obtenu 18 victoires, fait 11 nuls et concédé 62 défaites, inscrivant 2007 buts contre 2363». Quelques repères connus
par le handball
La 1ère victoire de l'Algérie au championnat du Monde avait eu lieu en 1995 en Islande contre…le Danemark l'actuel double tenant du titre (2019 et 2021), sur le score de 25-24, avec comme entraîneur Salah Bouchekriou. Les « Verts avaient également battu un autre champion du monde en l'occurrence la Roumanie (15-14), lors du Mondial-2011 en Suède. Les Roumains avaient été sacrés à cinq reprises du titre mondial (1961, 1964, 1970, 1980 et 1982). Les Verts avaient enregistré quatre victoires consécutives lors du Mondial-2009 en Croatie sous la houlette de l'ex-coach national Kamel Akkab. La 18e et dernière victoire avait été enregistrée lors de la dernière édition disputée en Egypte, en battant le Maroc (24-23). Des témoignages pour une meilleure relance
Daoud Amirouche, ancien gardien de la sélection, disait en 2023 «Le naufrage de l'équipe nationale au championnat du Monde de handball 2023 est passé sous silence. Surtout que la campagne désastreuse de nos handballeurs s'est produite au moment où tout le monde était occupé à suivre le CHAN-2022. Cependant, la déroute de notre sept national, classée à l'avant-dernière place au terme de l'épreuve, n'a rien d'une surprise. Et ce, compte tenu du marasme que connaît la petite balle ces dernières années». Et d'ajouter «on n'a plus de grands joueurs. On ne forme plus de grands joueurs en Algérie. Et même si on ramène les meilleurs entraîneurs, ils vont être confrontés aux mêmes difficultés et il n'aura pas l'embarras du choix'il n'y a plus de formation en Algérie…On ne donne pas d'importance aux différentes équipes nationales. Aussi, on recrute des entraîneurs qui sont inconnus alors que les Egyptiens, qui sont le meilleur exemple, installent d'ex-internationaux et diplômés. Et c'est eux qui sont les mieux placés pour transmettre le savoir s'agissant de la discipline».
Clairement, le handball algérien ne poursuit pas un processus de formation adéquat et aux normes. Pour Ayoub Abdi (12 buts) et le Tunisien Anouar Ben Abdallah (11 buts) ont pourtant déjà passé la barre des dix buts. En vain jusque-là. Leurs équipes peuvent compter sur eux pour régler la mire, mais les deux stars ne pourront pas tout faire non plus, estime confrère d'un journal électronique. Des repères et témoignages qui s'enchaînent
Mêmes enjeux, même situation, même problématique : qu'est-ce qui pourrait donc faire basculer ce match qui s'annonce aussi spectaculaire qu'indécis ? L'expérience peut-être ! «La capacité de la Tunisie à se relever des situations les plus complexes n'est plus à prouver. Lors des deux derniers championnats du Monde, les demi-finalistes de l'édition 2005 étaient parvenus à gagner la Coupe du Président après un tour préliminaire complexe», une synthèse de notre confrère. Il faut préciser que nos voisins tunisiens avaient déjà battu l'Algérie (30-25) il y a deux ans, comme lors de leurs deux précédentes confrontations au niveau planétaire.
Pour DZ Foot «Une situation corroborée par Ayoub Abdi, l'une des stars de l'équipe, qui s'inquiète également de l'organisation : Cinq joueurs n'ont même pas leur visa pour aller en Croatie. Nous ne savons même pas s'ils viendront ou pas. Cette participation nous fait peur. » Le tirage au sort, qui s'est tenu à Zagreb, n'a pas non plus souri aux Algériens. Placés dans le groupe B, les Fennecs devront affronter : Le Danemark, double champion du monde en titre et hôte de cette compétition.
La Tunisie, un adversaire historique et redoutable sur la scène africaine. L'Italie, outsider du groupe, qui dispute seulement sa deuxième. La rencontre s'est jouée hier samedi soir, sur laquelle nous reviendrons. H. Hichem