Algérie

Le handball algérien victime de ses susceptibilités



Le handball algérien victime de ses susceptibilités
Cinq matches, cinq défaites, le bilan de l'équipe d'Algérie de handball lors du Mondial qui se déroule actuellement au Qatar est à l'image de ce qu'on attendait de cette équipe.Etre champion d'Afrique ne vous accorde pas de statut particulier. Le handball, dans notre continent, reste mineur par rapport à ce qui se fait ailleurs, notamment en Europe dont certains pays se partagent les plus grands titres internationaux.Il y a que les Verts ont certainement failli même s'ils ne sont pas allés au Qatar avec de grosses certitudes. Au milieu de ces cinq défaites, il y en a deux qui ont été humiliantes, celle contre l'Egypte et celle contre la République tchèque, la première s'étant soldée par un écart de 14 buts au score alors que dans la seconde il a été de 16 buts.C'est les deux rencontres qu'on annonçait comme les plus abordables pour les Algériens, elles ont été celles où ils ont été «écrabouillés».Dans les trois autres confrontations, la défaite a été moins importante sur le plan du score mais il y en a une où il faut relativiser ce que l'on a présenté comme une performance de la part des Verts.On veut parler de l'échec face à la France où l'équipe algérienne a bien résisté à une équipe qui fait partie du trio des meilleures sélections au monde.Ce que l'on n'a pas dit c'est que l'entraîneur français avait décidé, ce jour-là, de faire tourner son effectif, allant jusqu'à aligner une équipe-bis. Pas de quoi donc tresser des couronnes de laurier au sept algérien lequel a malgré tout perdu. Cela on l'avait presque mis sous silence.Maintenant il s'agit de savoir si cette sélection est allée au Qatar avec les arguments d'une équipe qui pouvait faire honneur à son statut de champion d'Afrique. Ce que l'on sait c'est que son entraîneur, Reda Zeguili, avait élaboré un plan de préparation au Mondial et que celui-ci aurait été respecté dans ses grandes lignes.C'est Zeguili, lui-même, qui l'a affirmé à la presse avant le départ pour le Qatar. Mais ce qu'il a tu ce sont les «micmacs» qu'il aurait subis de la part de certaines personnes qui gravitent autour de la Fédération algérienne de handball.Cette instance a connu, du moins on l'a cru, un changement de direction après quelques années d'errance qui ont failli précipiter la discipline dans un gouffre d'où elle ne se serait peut-être jamais sortie.Mais force est d'admettre que le handball algérien est gangrené à un tel point qu'il faut lui faire subir une amputation de grande envergure pour le sauver. Quand on apprend qu'un vent de contestation a soufflé dans les rangs de l'effectif des joueurs de l'équipe nationale pour une histoire de prime de victoire en championnat d'Afrique non payée par la Fédération, cela veut dire qu'on a compliqué la mission d'une sélection déjà pas très bien servie par le tirage au sort du Mondial.Quand on apprend, également, que faute d'avoir tenu son assemblée générale ordinaire dans les délais cette même Fédération s'est retrouvée privée de subvention annuelle et qu'il a fallu l'intervention du ministère des Sports pour sauvegarder les intérêts de l'équipe nationale, on se dit que même avec une préparation bien élaborée, les Verts partaient avec un handicap moral au Qatar.Tout n'est pas beau dans le monde du handball algérien jadis cité en exemple. Les compromissions et les alliances d'intérêt y sont devenues monnaie courante par la faute du laxisme de ceux censés lui faire sortir la tête de l'eau.Il reste bien sûr ce titre de champion d'Afrique dont aujourd'hui on peut se demander s'il aurait été acquis si la compétition s'était jouée hors d'Algérie. Pendant ce temps les clubs font ce qu'ils peuvent avec leurs moyens et c'est déjà beaucoup.




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