Algérie

Le Hand algérien, une discipline assassinée



Le Hand algérien, une discipline assassinée
Les batailles de personnes autour de l'encadrement du mouvement sportif national se sont arrêtées depuis que les dates des élections ont été officiellement communiquées. Les bienfaits d'une telle annonce sont bel et bien là. On n'entend plus, depuis, des dirigeants réclamer le départ d'un de leurs «adversaires». Comme on n'entend plus une exigence d'assemblée ou de présentation de bilans. Les agitateurs de fédérations, incontestablement défaillantes, ont donc fini par se calmer et guetter le moment du renouvellement pour assurer sa place et, conséquemment, préserver ses intérêts. C'est une bonne nouvelle que de découvrir la disparition, même limitée dans le temps, d'une catégorie de dirigeants dont l'apport au sport national n'est que catastrophique. Mais les dégâts collatéraux de leurs règnes sont là, très visibles. Bien des disciplines sont manifestement en train de subir les conséquences d'une gestion désastreuse. Celle du handball en est la parfaite illustration. Les conditions dans lesquelles a été appelée la sélection nationale à jouer le mondial espagnol sont originelles.
Pour la première fois, dans les annales, une sélection algérienne est présente dans une manifestation de rang mondial alors que la discipline a été «assassinée» chez elle. On a en effet tendance à minimiser la situation dans laquelle s'est retrouvé le handball algérien depuis plus d'une année. Condamner pendant plus de quatorze mois une discipline à la disparition, c'est franchement plus qu'une question de divergence. Cela devient de l'ordre de l'inadmissible. Curieusement cela n'a pas si préoccupé les pouvoirs publics, ni ceux qui se réclament de la famille du hand algérien. Aujourd'hui, les handballeurs algériens se livrent en Espagne désarmés moralement. Mais surtout héritant d'une situation kafkaïenne où une sélection tente de représenter une discipline qui a cessé d'exister depuis plus d'une année.
Qui en est responsable de cette situation fortement nuisible à l'image et à l'aura du handball algérien ' Y a-t-il encore une chance à ce que ce sport amorce une nouvelle ère à l'issue de l'opération portant renouvellement des instances pour retrouver ses moments de gloire ' Ou bien sera-t-il encore pris en otage pour un autre cycle ' Partis en Espagne représenter une discipline sans fédération reconnue comme telle et sans championnat en cours, les handballeurs algériens ont du se réduire au statut peu enviable de simple figurant.
Pourtant, la «petite balle» algérienne ne doit en aucune manière se suffire de ce ridicule rôle : elle en a le potentiel pour un rôle plus méritoire que celui-ci. Mais, ce potentiel ne peut guère s'exprimer quand la discipline en question est en otage, à l'image du handball algérien, qui aura logiquement raté sa participation au mondial espagnol. Trois matchs, deux défaites et un nul sans gloire contre
l'Egypte. Un résultat qui pourrait paraître en deçà de la valeur de la discipline en Algérie. Mais qui correspond parfaitement à la gestion en cours.
A. Y.


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