Algérie

Le Hamas palestinien rejette la trêve égyptienne



Le Hamas palestinien rejette la trêve égyptienne
Les raids israéliens sur l'enclave palestinienne ont fait près de 200 morts et 1300 blessés en huit jours, en majorité des civils l Ils se sont poursuivis hier avec une rare intensité.GhazaDe notre correspondantLe mouvement palestinien Hamas a surpris hier tous les observateurs en rejetant en bloc une proposition égyptienne de trêve à Ghaza, pourtant acceptée sans hésitation par le gouvernement israélien. Affirmant avoir eu connaissance du plan égyptien par les médias, le Hamas a ainsi écarté tout cessez-le-feu qui n'inclurait pas un accord complet sur le conflit l'opposant à Israël. Plus concrètement, il exige l'arrêt des bombardements, la fin du blocus de Ghaza en place depuis 2006, l'ouverture du poste-frontière de Rafah avec l'Egypte et la libération des prisonniers arrêtés de nouveau après avoir été relâchés dans le cadre d'un accord d'échange contre un soldat israélien en 2011. «Un cessez-le-feu sans parvenir à un accord est exclu. En temps de guerre, on ne cesse pas le feu pour ensuite négocier», a déclaré à la presse Fawzi Barhoum, un porte-parole du Hamas à Ghaza.La branche militaire du Hamas, les Brigades Ezzedine Al Qassam, a carrément qualifié la proposition égyptienne de «reddition» et menacé d'«intensifier» sa lutte contre Israël. Est-ce le dernier mot du Hamas ' Peut-être pas. Un peu plus tard dans la journée, un membre de la direction politique du mouvement islamiste a tenu à nuancer le rejet massif dont avait parlé Fawzi Barhoum et a affirmé que «les consultations se poursuivaient».Offensive amplifiéeDe son côté, Israël a prévenu que si le Hamas rejetait la trêve et poursuivait ses attaques à la roquette, son armée amplifierait son offensive. «Israël aura toute la légitimité internationale pour élargir ses opérations militaires afin de ramener le calme nécessaire», a averti Benyamin Netanyahu, en recevant le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier à Tel-Aviv. Son cabinet de sécurité, qui réunit les principaux ministres, avait accepté à une large majorité une initiative de cessez-le-feu présentée par Le Caire, qui proposait un «arrêt total des hostilités aériennes, maritimes ou terrestres» à compter d'hier à 6h GMT et l'ouverture dans la foulée de négociations sur l'entrée des biens et des personnes dans l'enclave palestinienne sous blocus israélien. Mais après le «niet» du Hamas et la persistance des tirs de roquettes venant du côté palestinien, l'aviation israélienne a repris hier après-midi ses bombardements.Tel-Aviv avait observé une trêve de six heures. Une série de frappes ont visé l'enclave palestinienne, notamment la ville de Khan Younès (sud) et le quartier de Zeitoun, dans l'est de la ville de Ghaza. Les raids israéliens sur l'enclave palestinienne ont fait près de 200 morts et 1300 blessés en huit jours, en majorité des civils. Face à la détérioration de la situation dans Ghaza, le ballet diplomatique s'accélérait hier. Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a pressé le Hamas d'accepter la trêve et s'est réjoui de la décision d'Israël de l'accepter.«La proposition égyptienne d'un cessez-le-feu et des négociations est l'occasion de mettre fin à la violence et de ramener le calme», a plaidé M. Kerry. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a, quant à lui, appelé les deux parties à respecter le cessez-le-feu. Il devait se rendre en Turquie, une alliée du Hamas, puis en Egypte, pour discuter de la situation à Ghaza, selon des sources palestiniennes. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a accusé Israël de «terrorisme d'Etat» et de perpétrer un «massacre» parmi la population civile. Si rien n'est fait pour l'arrêter, la nouvelle spirale de violences qui touche les territoires palestiniens occupés peut s'étendre très vite aux autres frontières d'Israël et déclencher ainsi un conflit régional.




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