Algérie - Costumes traditionnels


Le haïk, une identité
Sauvegarder nos tenues ancestrales, perpétuer la tradition, réhabiliter et revaloriser un héritage patrimonial fortement menacé par des tendances externes, ne reflétant nullement notre société, tels sont les objectifs de cette exposition, si l'on se fie à un vieil autochtone qui a indiqué aussi, qu'après le haïk, la chedda tlemcénienne, récemment classée par l'Unicef, est à l'honneur.
En Algérie, selon le maâlem, Ahmed Benbdelhakem, il existe cinq types de haïks, l'algérois, le tlemcénien, l'oranais, le sahraoui et celui de l'Est, la mlaya. Chacun est porté par la femme de manière différente selon les régions du pays. Et si naguère cet habit était un mode de vie, porté couramment par la Tlemcénienne, aujourd'hui, au grand dam des tisserands et des puristes, il n'est mis en valeur que lors des mariages. «La mariée, chez nous, sort du domicile parental enveloppée dans un haïk, pas en robe blanche. Heureusement, on a réussi à sauvegarder cette tradition», a affirmé, pour sa part, Mme Zineb H.
A Tlemcen, le haïk se confond avec le nom Lachachi, tant cette famille, de père en fils, en dépit de toutes les influences, n'a pas abandonné le tissage, particulièrement la fabrication du haïk. Confectionné avec du polyester, du coton et de la soie, cet habit de couleur blanche, parfois doré, ne coûte que 2500 à 3000 DA, d'après M. Benabdelhakem
Pour faire honneur à cet habit spécifique, Mosli Bouayed, président de l'Association pour la sauvegarde et la promotion de l'environnement de la wilaya de Tlemcen (Aspewit), organise régulièrement de grands défilés de mode, dont les mannequins sont les femmes de la ville, jeunes et moins jeunes. «Un défilé qui met en valeur la femme, sa beauté, sa pureté, sa pudeur. C'est un moyen de sensibiliser la population sur un habit qui a tendance à disparaître. Le faire découvrir aux jeunes et contribuer à le sauvegarder…», indique M. Bouayed.


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