Beaucoup de malintentionnés étaient convaincu, que le gracieux Haïk ou Hayek des coquettes femmes algéroises, était introduit dans la séculaire casbah par les Turcs en 1654, voir également par les nombreux immigrés andalous de 1492, parvenant des wilayas ou provinces Ibériques, ou encore, avait fait son apparition dans la casbah, durant la colonisation Française de 1830 à 1962.
A ces nombreuses suppositions contraires et de mauvaises interprétations, sont resté largement suffisant comme preuves par nos grands chercheurs ethnographes et sociologues, dans le très spacieux domaine du patrimoine historico-culturel et identitaire, lesquels attestent formellement que l’apparition de ce spécifique grand-voile blanc est à l’origine de l’habit des traditions algéroises.
Lequel nous renvoie à coup sûr, à la très lointaine période berbère des Banu Mezghena, fondateur de l’admirable vieille casbah, et révélateur du haïk durant le 10 em siècle, et cela grâce à la naissance de la « FOUTA ».
Ainsi, grâce au désire de mes nombreux proches amis (es), et à l’effet d’assouvir leur forte curiosité sur l’histoire du haïk, (voile blanc de l’ancestrale cité Algéroise).
Une conférence avait été provoqué à l’objet du sujet, au sein de la petite église : >, actuel centre culture et bibliothèque de la commune d’EL-BIAR, face au centre de la ville, place Kennedy, (ex : place Carnot).
Cette communication avait été organisée en collaboration étroite avec l’association de : H’Heb El-Fenana Fadhila Dziria, grande chanteuse et Diva de la chanson Haouzi du vieil Alger et l’association des sages de la casbah d’Alger, que j’avais présidé aussi en l’honneur des femmes de la vieille casbah.
Je me suis permis à la demande de cette heureuse occasion amicale, de donner quelques très larges extraits historiques et anecdotiques, pour la connaissance des fervents nostalgiques des traditions et amoureux du haïk Algérois (symbole de pudeur et de pureté).
Pour ses valeurs aussi, l’apport de son voyage dans l’espace-temps qui avait conçu son art… et son témoignage dans la société algérienne et casbadji en particulier, avec sa très proche banlieue (le fahs).
Le voile blanc ou haïk es-soutra pour ainsi dire, est un habit qui ne fait pas distinguer la femme riche de la femme pauvre, car il ne dénonçait pas ce que portaient comme lingerie les femmes, en dessous de ce fabuleux voile blanc (c’est là le sens du soutra).
Il reste le : >, confectionné à l’aide du métier à tisser avec une étoffe en pure soie… rayé en bandelettes faites en fil d’or ou d’argent, durant les périodes Ottomanes et coloniales.
Dans cette catégorie, nous avons aussi le Houiyek (demi-haïk), élaboré aussi en soie, de F’Toule et Guergueffe que les jeunes mariées portaient le jour de leurs noces, pour s’embellir telles les majestueuses colombes de la vieille tradition c certaines recherches historiques est décrite comme l’ancêtre du haïk ou haïk es-soutra, lequel à son tour a donné origine au contemporain hidjeb sans l’adjar (voilette du visage), qui était connu par toutes les femmes, dans le grand Maghreb d’une manière générale.
La fauta en soie ou en percale bariolée de couleurs, reste de nos jours exclusivement portée par les femmes kabyles, dans tous les villages des montagnes de la haute et basse Kabylie, de l’atlas, des faubourgs Marocains, tunisiens... Voir même porté par les femmes Africaines et dans certaines contrées de l’Asie et du pacifique (l’Amérique Latine).
Ce pur symbole de la tenue traditionnelle Algéroise, a connu d’énormes bouleversements à travers les diverses périodes dus aux brassages ethniques des populations parvenant des exodes permanents, de nos lointaines régions du pays, des rives reculées, et des frontières Algériennes.
Depuis les siècles les plus éloignés, phéniciennes et surtout médiévales, la fauta berbère se portait du taillage jusqu’ aux chevilles et faisait office de jupe longue que l’on mettait sur la djeba ou la G’nidra (chemisette).
Les femmes kabyles utilisaient régulièrement cet habillement à l’intérieur familial, mais à l’extérieur du foyer conjugal, elles la soulevaient de l’arrière jusqu’à ce qu'elles couvraient la tête pour s’abriter des regards de la gente masculine, souvent regroupé dans les passages traversant le centre des villages (Tâdjmat).
Ce qui avait donné naissance à Alger au > ou le demi voile, lequel beaucoup plus tard avait obligé les femmes à le descendre jusqu’aux genoux, ensuite entre le tibia et la cheville, ou souvent le pieds était embellie d’un khelkhale en argent.
Grace au haïk es-soutra, il avait été créé le premier pantalon rond ou saroual m’douar, ainsi que divers modèles de pantalons, tels : saroual El-Harar (en soie), saroual Ech-chelka, Seroual El-Kaâda, Seroual Ez-Zenkàa, … Ou tous ces beaux vêtements traditionnels constituaient sans nul doute une forme de coquetterie et de séduction féminine.
Concernant toujours la fauta, il existe aussi un autre type en serviettes absorbante, utilisées par tradition dans les anciens hammams (les bains), réservé aux femmes, connu dans certains quartiers de la séculaire casbah.
Les femmes et les jeunes filles, se servaient à couvrir le corps lorsqu’elles rentraient dans El- Beit Es-khoun ou Beit El-Borma (la salle chaude).
Avant, la fauta était faite en étoffe de laine ou en soie légère, pour servir bien après comme serviette éponge qui avait donné naissance au sortie de bain actuel (sorte de robe de chambre).
Durant les belles époques passées, les femmes qui sortaient des habituels hammams de quartiers, laissaient échapper en dessous de leur haïk blanc traditionnel, une agréable fraîcheur attirante, d’un parfum de lavande et de musc, mélangé aux blanches couronnes de jasmin, qu’elles accrochaient autour du cou.
Malgré plus de trois siècles de gouvernances Ottoman dans la cité d’El-Djazair et ses provinces entre (1516-1830), les femmes d’origine turque ou Européenne, n’avaient jamais utilisé le haïk Es-Soutra de souche local, hormis quelques femmes juives, qui étaient les épouses à de très importants négociants.
D’ailleurs un trousseau offert par le dey d’Alger Baba Ali Chaouch (1710-1718), au roi Charles XII (1679-1718), comportait selon l’inventaire de son khodja particulier, une tunique de femme avec quelques étoffes et accessoires, mais rien de l’existence d’un voile blanc (le haïk), ou d’autres effets vestimentaires de typologie Algérienne.
Les turcs durant le 16 em et le 19 em siècle, se réservaient de garder leur vêtement, repris d’après les récits historiques des costumes de l’Asie et de l’Orient.
Des notes véridiques, relevaient que la perse antique (El-Fourss), sous la souveraineté de son fondateur le roi Cyrus II le grand (558 av. JC),… Bien avant l’arrivée de l’islam dans son royaume, avait exigé aux femmes de son empire de porter
Le demi voile qui a été transmis aux Achéménides et aux Séleucides, ces derniers l’on transmit à leur tour par influence aux Byzantins, …
A ces remarquables situations, le voile a donc toujours existé dans le monde musulman et chrétien d’une manière générale et dans l’ensemble du bassin méditerranéen.
Dans certains pays de l’Europe, on avait également constaté le port d’un demi voile brodé et dentelé chez les femmes Espagnoles et les femmes Grecques.
Mais particulièrement de couleur noir pour les femmes mariées, chez les femmes italiennes et portugaises, le demi voile uni ou de couleur était autrefois de rigueur depuis plusieurs générations, même pour les jeunes adolescentes.
Sous le haïk blanc neige des anciennes Algéroises, on se réservé régulièrement deux tenues, l’une destinée au quotidien des jeunes femmes et vieilles mères et l’autre aux cérémonies diverses, tels : les khetba, les mariages, les circoncisions (ablation de la peau), les fêtes religieuses et traditionnelles, …
Mais aussi enfilé pour les sorties citadines ou de loisir, que les grandes mamans se donnaient du plaisir à le léguer à leurs jeunes adolescentes, pour conserver la pure tradition ancestrale des vernaculaires algérois.
Malheureusement, le symbolique haïk blanc traditionnel Algérois qui rehaussé d’antan le regard, est devenu malgré certains changements, un peu très rare de nos jours, excepté chez certaines vieilles conservatrices.
Au point de disparaître malheureusement avec la vieille cité des Banu Mezghena, qui lui avait donné religieusement naissance, depuis bien avant l’antiquité romaine, (Icosium).
Dans ma prochaine publication sur le vêtement, je traiterais l’ensemble des spécificités, relatives au naturelle costume algérois.
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Posté Le : 14/05/2020
Posté par : patrimoinealgerie
Photographié par : M. BENMEDDOUR MOHAMED (Auteur, conférencier, Chercheur en patrimoine et histoire).
Source : Fatima Zohra TarekGroupe des retraités jeunes d'esprit