Le pèlerinage coûtera plus cher cette saison 2018. Une autre hausse symbolique de moins de trois millions de centimes à régler par les Hadjis algériens, et les prétendants au Hadj de tous les autres pays de la planète. Où est le mal ' Malgré le fait que la pilule passe mal, faut-il le souligner, tout ce qui se monnaie, absolument tout, enregistre des augmentations, et comment pourrait-on, alors, être épargné sur ce plan qui a lien avec un séjour de rêve, qui n'est pas moins qu'un accomplissement du 5ème pilier de l'Islam. On ne pourrait éviter cela qu'en se résignant à faire autre chose, à faire le bien autrement, au lieu d'aller à La Mecque. Parfois, le Hadj est à deux pas de chez-soi. Sans aller jusqu'à appeler au boycott du Hadj, il faut admettre que le fait de sauver un malade, aider à marier des jeunes, donner à manger à ceux qui ont faim, aider autrui, tout simplement, pourrait nous faire gagner le Paradis. Seul Dieu récompense nos actes. Mais, justement, le cinquième pilier de l'Islam, le pèlerinage, qui reste un objectif à accomplir, au moins une fois dans la vie, par les musulmans, reste conditionné par la disponibilité des moyens financiers et la santé du pèlerin. Il devient obligatoire, uniquement, lorsque l'environnement financier et le bien-être physique se trouvent dans des conditions favorables. Hélas, ce sont là des conditions qu'on ne tient pas toujours en compte. Et il n'est pas uniquement du devoir des personnes d'y penser individuellement, l'Etat également a sa part de responsabilité. On parle d'austérité, appliquée sévèrement à la population, et on cherche à augmenter le quota du Hadj attribué à l'Algérie '! La demande est grande, certes, mais ce n'est pas une raison d'aller courir derrière une augmentation de ce quota. En tout cas, un Hadj plus cher n'est pas comme un ticket de transport ou une facture d'électricité car on a le choix d'accepter ou de refuser, selon les moyens et la conscience du candidat au pèlerinage. Surtout qu'il s'agit d'une hausse (indiscutable) décidée par un Etat souverain, en l'occurrence l'Arabie Saoudite. Ce dernier, un pays producteur de pétrole, suit la même voie empruntée par d'autres, soit la mise en place de nouvelles taxes pour renflouer ses caisses qui souffrent d'un fort déficit depuis la chute du prix du baril de pétrole. En Arabie Saoudite, la vie est plus chère depuis la chute des recettes générées par la vente de pétrole, et on tente d'alléger, à travers cette hausse imprimée aux pèlerins, les charges des citoyens du Royaume. Bien sûr, d'autres pays producteurs de pétrole n'ont pas ce privilège d'avoir un secteur touristique religieux aussi développé, aussi fort, pour pouvoir y compter en cas de crise financière. Ceux-là, dont l'Algérie, puisent directement dans les poches des citoyens, en procédant à des augmentations de prix tous azimuts, touchant notamment les produits énergétiques (carburant et électricité), réputés à effet boule de neige, sur le plan de la surenchère des prix.
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Posté Le : 21/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com