Algérie

Le guide révolutionnaire perd du terrain



D'autant qu'il semble avoir perdu le contrôle de vastes régions de l'est de la Libye, selon l'AFP.La communauté internationale évoque une situation catastrophique dans le pays.
Vu cette situation chaotique, de nombreux pays continuent d'évacuer par air et par mer, dans des conditions difficiles, les dizaines de milliers de leurs ressortissants en Libye. Bastion traditionnel de la révolte, riche en pétrole, Benghazi échappe au contrôle des forces du régime.
De son côté, le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, a affirmé que la   province de Cyrénaïque (est) «n'est plus sous contrôle» du gouvernement libyen.      
Entre-temps, dans la capitale Tripoli d'où le colonel libyen a lancé également un appel à  ses partisans à  descendre dans la rue, seules des dizaines de manifestants se sont rassemblés le matin. L'Union européenne évoque des sanctions. Ainsi, le président français Nicolas Sarkozy se prononce en faveur de sanctions ciblées contre des caciques du régime d'El Gueddafi, longtemps accusé de «terrorisme» avant de se réconcilier en 2003 avec l'Occident. Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, parle  «des restrictions de visa» et le gel des comptes bancaires «des membres du clan El Gueddafi». «J'ai vu des crimes horribles qui sont inacceptables et ne peuvent rester sans conséquences», a souligné le président de l'UE, Herman Van Rompuy. El Gueddafi a «perdu toute légitimité» en décidant de «bombarder ses propres citoyens», indique la chef de la diplomatie espagnole, Trinidad Jimenez. Le Pérou est le premier Etat à  rompre ses relations avec la Libye, en signe de protestation contre les massacres des populations. Et le Conseil des droits de l'homme de l'ONU tiendra une session spéciale sur la Libye. Au sein même du régime libyen, les défections se sont poursuivies avec le ralliement du ministre de l'Intérieur, Abdel Fatah Younes, «à la révolution» et le départ du ministre de la Justice. De nombreux diplomates libyens en poste à  l'étranger ont aussi fait défection. Comme il y a deux jours, quand deux avions de chasse libyens ont fait défection après avoir refusé de mater la rébellion, le pilote d'un chasseur a lâché son appareil se faisant éjecter après avoir refusé des ordres de bombarder Benghazi. Plusieurs groupes pétroliers ont rapatrié leurs employés en Libye, alors que le français Total a «commencé à  suspendre» une partie de sa production, précédés par l'italien ENI et l'espagnol Repsol. Tous les ports et terminaux du pays sont «temporairement fermés», selon la compagnie maritime française CMA-CGM, ce qui signifie le blocage de toutes les exportations d'hydrocarbures de la Libye. En parallèle, la répression des manifestants a fait jusque-là au moins 640 morts dont 275 à  Tripoli et 230 à  Benghazi, a déclaré hier la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme (FIDH). Ce bilan s'appuie sur des recoupements effectués par la Ligue libyenne des droits de l'homme pour Benghazi et plusieurs autres localités, a déclaré à  l'AFP Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH. Il ne tient pas compte d'éventuelles victimes dans la ville de Tobrouk, à  l'extrême est du pays, pour laquelle la FIDH ne dispose pas d'informations récises, a-t-elle ajouté. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit aller au-delà de son appel à  l'arrêt des violences, estime la présidente   de la FIDH qui souhaite que les Nations unies saisissent la Cour pénale internationale (CPI). «C'est le moins que l'on puisse faire», a-t-elle dit.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)