Algérie

Le GTAC 2014 "cyclisme" à Constantine: sur les traces de l'‘histoire, de l’art et des grandes réalisations



Le GTAC 2014




CONSTANTINE - Le peloton de 4ème Grand tour d'Algérie cycliste (GTAC 2014), qui a entamé lundi le tour international de Constantine décliné en 4 étapes totalisant 540,2 km, est sur les traces de l’histoire d’une cité des arts, bimillénaire, et d’une wilaya qui ambitionne de reconquérir son statut de "locomotive" du développement dans l’Est algérien.

Ils disputeront l’épreuve à proximité des multiples chantiers ouverts pour la grande manifestation "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe", l’événement pour lequel la ville du Vieux Rocher et, à travers elle, toute l’Algérie se prépare à dévoiler à ses hôtes les mille et une facettes de la terre des Hommes libres.

Sur les traces de Massinissa, de Benbadis et de Malek Haddad...

La caravane du Grand Tour d’Algérie dispute dans la ville des ponts, la première étape, longue de plus de 149 km, du tour international de Constantine.

La caravane du tour aura un avant-goût d’une ville captivante, chargée d’histoire, tout au long d’un parcours entre Aïn Smara et le centre de la ville des ponts, pour admirer, entre autres, du côté de la gare ferroviaire, la statue de l’empereur Constantin dont la cité porte le nom, et passeront par le séculaire Pont de Sidi-Rached, toujours aussi majestueux, pour apercevoir ensuite la vieille ville, dans un état un peu délabré, certes, mais où les chantiers de réhabilitation lancés reflètent la volonté de ressusciter une partie de la mémoire de la ville.

Au cours de la seconde étape Constantine-Skikda-Constantine, sur un itinéraire de 130 km, les coureurs longeront le boulevard Zighoud Youcef (ex-boulevard de l’Abîme), sur le magnifique chemin percé à même la roche pour découvrir se délecter d’une vue pittoresque.

Les professionnels de la petite reine admireront l’impressionnant pont suspendu de Sidi M’cid et sa structure à haubans en acier, qui traverse les gorges à 175 mètres au-dessus du Rhumel, et offre une vue exceptionnelle sur les gorges et sur une partie de la ville, jusqu’à la vallée de Hamma-Bouziane.

Sur les traces des interminables déambulations d’un Malek Haddad, amoureux jusqu’à l’obsession de sa ville, la caravane contemplera, à plus de 200 mètres, perché sur le rocher de Sidi M'cid, le Monument-aux-Morts.

En route vers Hamma-Bouziane pour rejoindre Didouche-Mourad et Zighoud-Youcef, les cyclistes apprécieront ‘s’ils en ont le temps), les cascades de Sidi M’cid et le chemin de la Corniche, le ravin le plus célèbre d’Algérie, et le site exceptionnel qui fait de la cité une véritable forteresse.

Au cours de la 3ème étape Constantine-Oum El Bouaghi-Constantine, sur plus de 145 km, la caravane fera un détour du côté de la commune d’El Khroub, sur les traces du tombeau de Massinissa, le premier roi de la Numidie qui continue du haut de sa colline, debout depuis 1.800 ans, à témoigner de l'épopée du grand Aguellid (roi berbère) que fut l'unificateur de la Numidie.

Sur le même périple, la caravane longera les champs de blé d’Aïn Abid, les terres les plus fertiles de la région. Le 27 mars, la caravane entamera la 4ème étape Mila-Constantine sur 115 km avant de se lancer dans le critérium en circuit fermé dans la ville, histoire de revisiter une cité-musée à ciel ouvert.

Sur les traces d’un pôle industriel et pharmaceutique incontournable...

Décidée à redevenir le fleuron de l'industrie mécanique avec ses grands complexes, l’entreprise nationale de matériels des travaux publics (ENMTP) de Aïn Smara et le complexe moteurs et tracteurs (CMT) de Oued Hmimine dans la commune du Khroub dont la restructuration en 2009 a donné lieu à la création de l'Entreprise tracteurs agricoles (Etrag) et l'Entreprise moteurs (EMO), la wilaya de Constantine a mis tout son poids, à partir de 2010, pour relancer les activités industrielles de machinisme agricole et des activités de support et de logistique.

Le résultat, encourageant, est à la hauteur d’une ambition toute légitime avec la sortie en 2012, de l’usine Etrag, du premier tracteur Massey-Ferguson dans le cadre d’un partenariat algéro-américain. En avril 2013, le premier chargeur, sous le label Liebherr, sort des chaînes de montage.

La capitale de l'Est algérien est également un pôle de production pharmaceutique avec des activités de plus en plus florissantes. Elle détient près de 50% de l'activité du médicament à l’échelle nationale, tant en matière de production, de conditionnement, de commercialisation que d'importation, avec pas moins de 15 unités de production et de conditionnement produisant des médicaments dans leur forme sèche et solide et de diverses classe thérapeutiques, aux côtés de la production d'insuline par l’entreprise publique Saïdal, avec la présence d’un réseau de 73 distributeurs de médicaments.

Sur les traces des grandes réalisations...

En ces journées qui seront peut-être ensoleillées, printemps oblige, le peloton du tour découvrira une wilaya imposante par ces réalisations. Les cyclistes ne pourront pas rater le méga viaduc trans-Rhumel, le huitième pont de la ville, un défi pour l’ingénierie et l’architecture, ainsi que le tramway qui traverse la ville jusqu’à la cité Zouaghi et contempleront le téléphérique opérationnel au cœur d’un panorama féerique à travers les gorges du Rhumel.

Dans leur quête d’endosser le maillot jaune à l’issue de leur virée constantinoise, les cyclistes effectueront un voyage dans le temps au cœur d'une des plus vieilles villes du monde, une cité qui a la particularité d'avoir occupé sans interruption le même site, le Rocher, qui a fait d'elle une cité forteresse, protégée naturellement par les gorges du Rhumel.

* Photo: Pont suspendu de Sidi M'cid à Constantine
Dernière modification le lundi, 24 mars 2014 15:51



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