La réalisation de la ligne ferroviaire Thenia-Bordj Bou Arréridj a été confiée depuis plus de deux ans mais les travaux n'ont toujours pas commencé.Les retards semblent être une vertu bien ancrée dans le secteur des transports en Algérie... et pas seulement dans les horaires. En effet, un nouveau scandale vient encore une fois ébranler le secteur dirigés par Amar Tou. Le groupement sino-turc Ccecc et Ozgun risque de se voir retirer un contrat de plus de 1,7 milliard d'euros pour la réalisation de la nouvelle ligne ferroviaire Thenia-Bordj Bou Arreridj, sur 175 km, c'est du moins ce que révèle le journal électronique (TSA). L'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) a adressé ce jeudi une première mise en demeure à ce groupement, le sommant d'entamer les travaux. Ce contrat avait été attribué le 18 juillet 2009 pour un délai d'exécution de 48 mois. Plus de deux ans après, le chantier n'a pas encore démarré, révèle l'Anesrif. «Dans le cadre de l'exécution du contrat programme (...), il nous a ete donné de constater, malgré plusieurs rappels, une defaillance caracterisée du groupement dans la realisation des prestations et obligations contractuelles», écrit l'Anesrif dans sa lettre de premiere mise en demeure, dont TSA a consulté une copie. Les griefs que l'agence retient contre ce groupement sont «la non-designation du directeur des travaux (...), le defaut de souscription d'une police d'assurance (...), la remise en cause du plafonnement du contrat-programme qui constitue le fondement de notre relation contractuelle». Ainsi, l'Anesrif donne un délai de 15 jours au groupement sino-turc pour remédier à la situation. Ce n'est pas le premier faux pas du groupe Ccecc lui qui a avait coûté deux contrats dans les chemins de fer en Algérie.
En octobre 2010, l'Anesrif avait annoncé l'annulation de l'attribution de deux marchés octroyés au groupe chinois Ccecc. Il s'agit de la réalisation des lignes ferroviaires Boughezoul-M'sila sur 151 km et Tissemsilt-Boughezoul sur 139 km. Miracle algérien! Malgré les deux contrats résiliés, il se voit confié un troisième qu'il perd encore...
Il ne faut pas s'étonner donc de voir qu'aucun grand projet ferroviaire lancé dans le cadre de la modernisation du réseau ferré achevé.
Les retards semblent donc faire partie des clauses dans les cahiers des charges que le secteur de Amar Tou a mis en place. C'est du moins ce que démontre la réalité du terrain.
Après, le métro qui s'est fait désirer et encore sur une seule ligne, et après la seconde partie du Tramway d'Alger qui voit la date de sa livraison être reportée à chaque fois et dont personne n'en connaît vraiment l'issue, voilà que même le transport ferroviaire a eu droit à «son» retard.
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Posté Le : 03/03/2012
Posté par : archives
Ecrit par : Walid AIT SAID
Source : www.lexpressiondz.com