Le groupement de la gendarmerie attaqué au heb heb BOUIRA

Dans la nuit de mercredi à jeudi entre minuit et 1 heure du matin, une forte détonation a réveillé les habitants des quartiers nord-ouest de la ville, Farachati, Ecotec, Aadl et 166 lots. Une roquette traditionnelle tirée avec un heb heb (lance-roquettes traditionnel) a visé le siège du groupement de réserve et d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIR). La roquette a raté sa cible et a atterri dans la cuisine d'un appartement de la tour située en face du groupement. L'explosion aurait causé des dommages matériels importants. La présence jeudi d'un important dispositif sécuritaire et de la police scientifique sur le site du pôle universitaire en construction confirme la thèse qui fait état d'une attaque depuis le lieudit «Tamarza» anciennement réputé pour accueillir les consommateurs de boissons alcoolisées. Le lieu donne directement sur la forêt «Errich» en passant par la route des amandes «Trig Elouz» à la sortie Ouest du chef-lieu de wilaya de Bouira. Cet attentat n'a heureusement pas fait de victimes, les occupants du logement étaient absent, selon une source. L'attaque au heb heb s'inscrit dans cette volonté des hordes intégristes d'installer un climat de peur et de terreur avant le mois de Ramadhan. Cet attentat est le deuxième en moins d'un mois après celui qui a coûté la vie à un policier de Mila. Bouira connaît une nette recrudescence de la violence puisque la semaine dernière, un groupe terroriste important avait été repéré dans la partie Est sur les hauteurs du Djurdjura au lieudit Izamouren. Dans la partie Nord sur les hauteurs entre Aomar et Kadiria, et aux abords de la forêt Rabta, dans la daïra de Kadiria, l'armée mène une opération de ratissage appuyée par le génie et où les gros moyens sont déployés avec notamment le bombardement et des hélicoptères. La forte pression exercée sur les éléments d'Aqmi dans la wilaya de Tizi Ouzou semble être la raison de ce net regain de l'activisme intégriste.