Algérie

Le groupe Volkswagen joue la prudence



Le groupe Volkswagen continue de manifester son intérêt pour le développement d'une activité industrielle dans le domaine automobile en Algérie.Saisissant l'opportunité de la tenue du Forum d'affaires algéro-espagnol, le vice-président de la marque ibérique Seat et représentant du groupe Volkswagen pour la région Afrique du Nord, Alfonso Sancho Garcia, a renouvelé au ministre de l'Industrie la volonté du géant allemand de concrétiser un projet automobile dans notre pays. Au cours de cette audience et selon un communiqué du ministère de l'Industrie, on apprend, en effet, que « les deux parties ont examiné les possibilités de concrétisation d'un projet industriel du groupe Volkswagen en Algérie » et que cet investissement se réalisera « conformément à la nouvelle approche de construction automobile ». Le ministre, Ferhat Aït Ali, précisera aussi que « les discussions avec la partie étrangère avaient commencé il y a six mois », et qu'un groupe de travail sera constitué entre le ministère de l'Industrie et le groupe Volkswagen pour étudier la faisabilité de ce projet et sa concrétisation dans le respect des nouvelles dispositions du cahier des charges.
De son côté, le vice-président exécutif de Seat et représentant du groupe Volkswagen, qui a reçu des explications sur la nouvelle réglementation, a qualifié ces discussions de « très intéressantes et constructives », avant d'affirmer que « nous essayons d'avancer dans ce projet pour voir si nous pourrions concrétiser un projet de Seat ou du Groupe ici en Algérie ». Cette nouvelle a, en tout état de cause, le mérite de lever le doute sur la participation des Allemands dans la nouvelle stratégie du gouvernement concernant la filière automobile. Une contribution, certes, encore à l'état de réflexion, mais qui renseigne, néanmoins, sur la prudence habituelle des Germaniques sur leurs engagements industriels et commerciaux. Ils préfèrent, à l'évidence, se donner le temps de préparer à l'avance, en étudiant les nouvelles données du marché local avant de prendre une éventuelle décision. M. Alfonso Sanchez Garcia l'a, en tout cas, souligné : « Nous essayons d'avancer dans ce projet pour voir si nous pourrions concrétiser un projet de Seat ou du Groupe ici en Algérie .» D'autant que les retombées de leur expérience ratée avec leur ancien partenaire, Sovac, sont encore toutes fraîches. Et c'est sans doute la raison pour laquelle aucune décision n'a été prise jusqu'à l'heure concernant le choix d'un nouveau partenaire pour l'activité d'importation et de distribution de véhicules neufs. Ceci étant, ce nouveau projet industriel de Volkswagen se réaliserait-il à partir d'une reprise de l'ancienne usine d'assemblage de Relizane ou à partir d'une nouvelle page blanche ' Le groupe allemand s'engagerait-il seul dans cette aventure pour éviter les déboires déjà vécus ou s'associerait-il avec un opérateur local ' Quelle serait la marque du Groupe qui aurait les faveurs de ce repositionnement industriel en Algérie '
En attendant les réponses à ces questionnements, tout porte à croire que le retour du groupe Volkswagen et ses différentes marques en Algérie n'est pas pour demain.
B. B.


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