Algérie

Le groupe Qatar Mining investira 3,2 milliards de dollars



Le groupe Qatar Mining investira 3,2 milliards de dollars
Cette importante réalisation industrielle nécessitera une enveloppe de 3,2 milliards de dollars et l’investissement sera engagé selon les nouvelles règles de partenariat 51% pour l’Etat algérien et 49% pour Qatar Mining. Les mêmes sources affirment que ce projet sera réalisé en joint-venture où plusieurs investisseurs y participeront. Ce qui confirme la récente déclaration de M. Benmeradi à la radio Chaîne III : «Nous avons identifié des partenaires avec lesquels nous avons signé un premier document d’entente». Une étude préliminaire est actuellement en cours où tous les aspects techniques de ce mégaprojet seront abordés alors que les contours de cette société mixte sont déjà établis. Une délégation conduite par Mohammed Al Shahwani, chef exécutif de Qatar Mining, a effectué, en juillet 2011, une visite de travail et d’information dans la zone industrielle de Bellara et a visité le port de Djendjen. Dans ce cadre, elle a tenu des discussions techniques avec les responsables concernés locaux sur la question d’approvisionnement en eau, gaz, électricité, des capacités portuaires, du chemin de fer et les dessertes routières. En matière de production, l’étude de ce complexe sidérurgique prévoit une production, dans une première phase, de 2,5 millions de tonnes d’acier long avant d’atteindre, en seconde phase, les 5 millions de tonnes avec la production d’acier plat et des aciers spéciaux. Cette production servira, en outre, au développement de l’industrie du rail. Alors que l’Algérie importe pour près de 10 milliards de dollars de produits sidérurgiques, soit près de 20% de sa facture d’importation globale, selon des chiffres avancés dernièrement par le ministre, la production de cet investissement permettra de réduire à néant cette importation. Son entrée en production couvrira tous les besoins nationaux en produits sidérurgiques qu’Arcelor Mittal El Hadjar, le seul producteur en Algérie, ne peut satisfaire avec sa production d’un million de tonne/an. Finalement, c’est Qatar Mining qui construira ce complexe après que plusieurs autres candidats eurent postulé. C’est le cas de l’Egyptien Ezz Steel, actuellement en prison en Egypte, qui avait retiré son offre après un désaccord avec le gouvernement algérien en matière davantages. Intéressé également par ce même projet, le groupe ArcelorMittal a pris la même décision. Dans une interview accordée à El Watan, Vincent Le Gouic a justifié son retrait en s’interrogeant : «Comment investir dans une usine d’une grande capacité de production de rond à béton alors que nous sommes concurrencés par les importations depuis l’Europe du Sud. En 2007, l’opportunité y était mais pas aujourd’hui où la donne a totalement changé.» Il a préféré  moderniser son outil de travail par un plan d’investissement de 500 millions d’euros, notamment après que l’Etat ait décidé de poursuivre son investissement avec Arcelor Mittal. Un autre investisseur national, en l’occurrence Issad Rebrab, a affiché aussi son intérêt de réaliser un complexe avec la même capacité de production. Son dossier n’a toujours pas abouti. Le capital de Qatar Mining, l’actionnaire unique de Tadeen Chypre, est entièrement détenu par l’Etat du Qatar.  Il a été créé fin 2010 pour entreprendre des investissements ciblés dans le secteur des mines et des métaux. Le Qatar Mining et Tadeen Chypre cherchent à développer des partenariats stratégiques en joint-venture avec des partenaires étrangers.
 


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