Algérie

Le groupe PROMEDA demande l’intervention de l’IGF



Nouvelle tournure dans l’affaire Hayet Regency L’affaire de l’hôtel «Hayat Regency», qui a défrayé la chronique locale et nationale ces derniers jours, prend une nouvelle tournure. A l’origine de ce rebondissement, les déclarations du groupe Beta Soluzioni Technologiche, société italienne pour la promotion et le développement en Algérie «PROMEDA», faites à La Voix de l’Oranie. Le P-dg de PROMEDA et représentant du Groupe Beta dans les pays du Maghreb, Mario Roncalli, a démenti «toutes les accusations» le visant et qu’il estime portant «un grave préjudice au groupe» qu’il représente. Il a précisé que le conflit a surgi lorsque le propriétaire de l’Hôtel, Hadj Mokhtar Mahieddine, a exigé du groupe représenté par Mario Roncalli de se faire payer les 5 millions d’euros en Espagne. «Cela a eu lieu lors d’une rencontre entre les deux parties en Espagne», précise Mario Roncalli qui ajoute que «le chèque d’un montant de 5 millions d’euros évoqué par Hadj Mokhtar et déclaré sans provision, est à l’origine de la plainte déposée au tribunal d’Es-Sénia. En fait c’est un chèque de garantie détenu par Hadj Mokhtar, alors qu’il devait se trouver entre les mains du notaire pour être restitué au groupe PROMEDA lorsque le paiement aura été effectué tel que précisé dans le document d’engagement signé le 7 décembre 2006 par les deux parties». L’on apprendra aussi que le propriétaire de l’Hôtel a pris possession de l’édifice à son retour d’Espagne (à la suite de la rencontre avec le P-dg de PROMEDA). Toutefois, assure-t-on, «la procédure de récupération du bien a été choquante» pour les représentants de PROMEDA qui se trouvaient ce jour-là sur les lieux. «C’est aux environs de 22h30 que Hadj Mokhtar s’est présenté en compagnie des éléments de la gendarmerie pour exécuter l’expulsion», dit un représentant de Promeda. Une décision, tient-il encore à préciser, «qui n’a pas été précédée de mises en demeure tel que le prévoit la loi». A ce sujet, il soutient encore qu’ils ont été «chassés des lieux sans récupérer (leurs) affaires personnelles». «Est-ce ainsi qu’on traite les étrangers qui viennent investir en Algérie en créant des postes d’emplois?», se sont insurgés les Italiens. Ils affirment avoir été ainsi «maltraités», en assurant qu’ils n’ont causé aucune dégradation à l’hôtel. «Tout au contraire! soutient Mario Roncalli, lorsque la société PROMEDA a pris la gérance de l’hôtel, des travaux d’embellissement pour un montant de 319.000 euros ont été effectués». Le P-dg du groupe PROMEDA soulignera, par ailleurs, avoir adressé une correspondance explicative de la situation au ministre des Finances en date du 6 mars 2007, dans laquelle il explique qu’à sa prise de gestion de l’hôtel en juillet 2006, il s’est retrouvé face à «de nombreux problèmes, dont le non classement de l’hôtel, le manque de documents comptables, l’inexistence de fichier d’investissement, l’absence de rapport comptable concernant la phase démarrage et aucun enregistrement dans les registres légaux centralisateurs, d’investissement et du personnel». Il a notamment découvert que «les dettes et charges de l’exercice 2005 étaient non réglées et qu’aucun règlement des échéances des crédits CMT octroyés par le CPA d’Oran agence Khemisti n’avait été effectué depuis 2005». «Des malfaçons dans la construction de l’hôtel» ont été également relevées. Les investigations du groupe PROMEDA ont, par ailleurs, levé le voile sur «une fraude fiscale commise par le propriétaire de l’Hôtel». «Le bilan fiscal 2005, déposé au niveau de l’administration fiscale d’Oran, est une fausse déclaration et le coût total de l’investissement figurant dans le bilan ne reflète en aucun cas la comptabilité inexistante, mais seulement le coût de l’expertise faite par un expert financier agréé auprès de la Cour et des tribunaux», relève le P-dg du Groupe dans la correspondance adressée au ministre des Finances et dans laquelle il déclare notamment que «c’est en voyant toutes ces anomalies qu’il a été décidé de ralentir toutes transactions». Il ajoutera qu’il a accepté de prendre en charge l’actif et le passif de l’hôtel, «mais pas les retombées des fausses déclarations fiscales et parafiscales de son ex-propriétaire». Mario Roncalli, P-dg de PROMEDA et représentant du groupe Beta Soluzioni technologiche dans les pays du Maghreb a, dans cette correspondance, sollicité du ministre des Finances d’intervenir en installant une commission d’inspection de l’IGF ou tout autre organisme pour revoir la situation fiscale et parafiscale de l’Hôtel Hayet Regency. Mario Roncalli a, par ailleurs, tenu à souligner qu’il n’est pas en fuite mais qu’il s’est rendu en Italie pour concrétiser l’opération de transfert de la propriété de la Sarl Hayat Regency qui est en cours. L’hôtel Hayet Regency, situé à la sortie est de la ville d’Oran, s’étend sur 5 hectares. Ce complexe, construit en R+8, dispose de 300 chambres, 21 suites dont une présidentielle de 300m², 3 restaurants, 3 salles de conférence, une résidence VIP de grand standing (le Château), une cité de 14 bungalows ainsi que plusieurs infrastructures de détente dont une piscine et 3 courts de tennis. Il faut savoir que le groupe Beta Soluzione Technologiche, société italienne pour la promotion et le développement en Algérie, est le promoteur du grand projet «Voile Méditerranéenne», un ensemble d’équipements touristiques, sportifs et culturels dans le cadre de la future zone d’extension touristique (ZET) de Madagh, auquel une enveloppe consistante de 58 milliards de dinars est consacrée par l’Etat. Ce groupe est, soulignons-le, d’une grande notoriété à l’échelle mondiale. Amira B.




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