Le groupe du «Rocher» agressait les automobilistes

Des peines de 8 et 15 ans prononcées contre les mis en cause Lors de son audience d’hier, la cour criminelle d’Oran a condamné B.M., principal mis en cause dans une affaire d’association de malfaiteurs, vol qualifié, viol, détention et consommation de drogue, à la peine de quinze années de réclusion. Les trois autres prévenus qui devaient répondre des mêmes griefs ont été condamnés à huit ans pour une affaire dont les faits remontent à 2006. Une bande de malfaiteurs sévissait au lieu dit «Rocher» et semait la terreur, guettant les automobilistes qui s’y arrêtaient pour les agresser et les délester de leurs biens. C’est ainsi qu’ils jetteront leur dévolu sur un jeune couple qu’ils agressèrent puis n’hésitèrent même pas à violer la fille. Et c’est suite à cette dernière affaire que les services de la gendarmerie qui avait déjà enregistré plusieurs dépôts de plaintes de citoyens dans lesquelles ils déclaraient avoir été victimes d’une bande de malfaiteurs, que B.M., principal accusé, fut arrêté. Dans un premier temps, il essaiera de nier les faits mais il finira par les reconnaître et donnera ainsi les noms de ses complices. Toutefois, il rejettera en bloc le grief du viol dont la jeune victime l’accusait. Appelés à la barre, les prévenus commenceront par s’accuser mutuellement. Mais acculés par les questions du président de l’audience, ils reconnaîtront certains faits. En effet, B.M. que la jeune fille avait identifié comme étant son violeur, niera farouchement avoir commis un tel acte: «Certes, je faisais partie de ce groupe qui agressait les passants, mais je n’ai jamais touché cette jeune fille». Par ailleurs, d’autres victimes citées réussiront sans l’ombre d’un doute à identifier leurs agresseurs. Lors de son réquisitoire le représentant du ministère public a requis à l’encontre du principal prévenu la peine capitale et demandera pour les trois autres complices la perpétuité. Les plaidoiries des avocats de la défense plaideront les circonstances atténuantes. A l’issue des délibérations, B.M. a été condamné à la peine de quinze années de réclusion alors que les trois autres éléments de ce groupe écoperont, eux, de huit ans. D’autre part, le cinquième accusé qui se trouve toujours en fuite, a été condamné par contumace à la peine de vingt ans de réclusion.