Algérie

Le groupe des 12 appelle à la révision des réformes politiques Revenant sur les dernières manifestations de jeunes dans le Sud du pays



Le groupe des 12 appelle à la révision des réformes politiques Revenant sur les dernières manifestations de jeunes dans le Sud du pays
Le groupe de partis politiques et d'organisations nationales pour la défense de la souveraineté et de la mémoire, a, dans une déclaration, appelé à des solutions concrètes et radicales aux problèmes soulevés par les jeunes lors des manifestations qu'a connues le pays dernièrement, et réitéré son appel à réviser les réformes politiques dans le pays.
Pour ce groupe de partis et d'organisations nationales, né dans le sillage du refus de la visite du président français Hollande en Algérie, le peuple qui a manifesté plusieurs fois depuis le 20 Avril 1980, jusqu'à la manifestation du 5 Janvier 2011, en passant par les événements d'Octobre 1988, «est toujours en attente de solutions radicales aux problèmes persistants loin de la politique de bricolage», qu'il juge, comme étant «synonyme de l'échec de ce système dans la gestion des affaires du pays et de construire un Etat démocratique souhaité, sur la base de la justice sociale et l'égalité des chances».
Lors d'une rencontre au siège du Front de la jeunesse démocratique pour la citoyenneté (Fjdc), le groupe des 12 partis et organisations politiques, néoconservateurs, considère que les raisons des manifestations en question sont politiques, en affirmant que les «nombreux soulèvements menés par les jeunes contre le chômage, l'humiliation, le népotisme, la pauvreté et la marginalisation ont donné des réponses claires à ceux qui sont encore en train de le limiter dans le cercle des exigences sociales et veulent les isoler des décisions politiques adoptées par les autorités».
Il considère en outre que «les pratiques et mauvaises attitudes, improvisations et les solutions conjoncturelles apportées à la crise politique, sont autant de comportements déviationnistes ayant terni l'image de l'Algérie à l'étranger et ont soumis nos valeurs civilisationnelles à de graves déviations, dont les pires résultats ont été l'injustice, l'enlèvement, le viol, les assassinats, et la violation de la vie privée, le détournement de deniers publics, la délinquance juvénile et la harga (immigration clandestine». Devant la situation d' «insécurité, de fragilité de l'Etat et d'absence de la primauté du droit telles que révélées par les protestations légitimes des jeunes pour leur droit au travail et à la dignité, et l'élargissement des protestations sociales dans tous les secteurs et l'aggravation de l'ampleur des détournements de fonds qui ont porté atteinte à la souveraineté nationale et terni la réputation de l'Algérie à l'étranger et touché nos plus importantes entreprises économiques (Sonatrach), en l'absence presque complète du contrôle et de la justice». Ce groupe des
12 «tire la sonnette d'alarme face à ceux qui ont hypothéqué les générations futures pour l'inconnu et sont toujours déterminés à détruire les valeurs morales du peuple et faire sauter ce qui reste du capital confiance entre le peuple et l'Etat». Et de mettre en garde contre «les répercussions de la politique de bricolage et de fuite en avant et de la gestion des affaires du pays par procuration, autorisation et en imputant l'entière responsabilité aux détenteurs de la décision politique». Enfin, le groupe souligne, la nécessité de «revoir le processus des réformes politiques et d'introduire un changement radical dans le système de gouvernance, de redonner la parole au peuple sans aucune déformation, mutilation ou de confiscation de sa volonté».
Pour rappel, outre les partis de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), (MSP, Nahda et El Islah), ce groupe comporte le mouvement des patriotes libres de Abdelaziz Gharmoul, le Front national algérien de Moussa Touati, le Front de l'Algérie nouvelle d'Ahmed Ben Abdessalem, le PEP de Naïma Salhi, le Parti républicain progressiste d'Idriss Khadhir, le Front de la jeunesse démocratique pour la citoyenneté de Ahmed Gouraya, le Parti du rassemblement national républicain d'Abdelkader Merbah, ainsi que le porte-parole de l'Instance algérienne de la défense de mémoire, Lakhdar Bensaïd.
A. R.


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