Algérie

Le groupe Debza indésirable à Montréal : Un programme gâché



Le groupe Debza indésirable à Montréal : Un programme gâché
Ils viennent de refuser le visa d'entrée au pays de l'Erable à  deux membres du mythique groupe Debza, gâchant du coup tout le programme prévu en janvier à  Montréal, à  l'occasion de Yennayer de l'an 2962 du calendrier berbère.
Invités par la gauche socialiste, une organisation rassemblant des militants de la gauche anticapitaliste québécoise, Merzouk Hamiane et Mahmoud Rachedi ont vu leur demande de visa refusée parce qu'ils n'auraient pas convaincu les fonctionnaires de l'ambassade qu'ils retourneraient en Algérie après leurs prestations prévues le 6 et 7 janvier, et ce, bien qu'invités officiellement, pris en charge totalement pendant leur séjour et n'ayant ni antécédent judiciaire, ni un quelconque problème de sécurité ou de santé. Surprenant de la part des fonctionnaires français de l'ambassade canadienne à  Paris, quand on sait que les deux membres de Debza ont leurs familles et toutes leurs affaires en Algérie. Ils se sont même produits en Europe récemment. Les services d'immigration avaient déjà émis un refus en octobre dernier, mais l'entourage du groupe reconnaît qu'à l'époque ils n'avaient pas bien préparé le dossier. Cette fois-ci, ils se sont bien préparés, mais en vain, au grand dam des fans du groupe qui sont très nombreux dans la communauté, si on se rappelle que les Algériens du Canada sont formés en majorité de la génération qui a connu Debza dans sa jeunesse. Deux soirées étaient prévues à  Montréal : la première, le 6 janvier, avec le monologue  L'accusé, un texte en langue française d'Abdelatif Bounab, interprété par Merzouk Hamiane et accompagné en musique par Mahmoud Rachedi. La soirée du 7 janvier devait àªtre musicale (tamazight et arabe algérien). Les organisateurs, fiers de l'événement de Yennayer qu'ils présentent comme «la seule fête laïque qui fédère toute l'Afrique du Nord», sont dans un total désarroi et essaient de trouver les voies de recours qui permettraient de débloquer la situation. On pense prendre attache avec quelques députés fédéraux pour demander des précisions aux fonctionnaires, diront-ils.
A noter aussi que ce refus pourrait s'expliquer par la couleur politique de gauche socialiste, un mouvement qui milite, entre autres, pour l'indépendance du Québec, chose qui ne plaît, évidemment, pas au gouvernement conservateur canadien, majoritaire depuis mai dernier.              
 


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