Algérie

Le groupe conteste


Près d'une dizaine de jours après la condamnation prononcée par le pôle judiciaire de Sidi M'hamed contre sa filiale algérienne et son directeur général Thierry Lefebvre, le groupe Sanofi Aventis, géant français du domaine pharmaceutique, réagit.
Antoine Orteli, cadre dirigeant du groupe et senior vice-président en charge de la région Intercontinentale, évoque dans un document qu'il a remis en exclusivité au quotidien électronique TSA ce qu'il qualifie de «situation qui appelle à clarification». En somme, cette réaction de l'entreprise mère traduit le rejet des accusations contre sa filiale algérienne pour une affaire de surfacturation de médicaments. Subtilement et usant d'un argumentaire cohérent, Antoine Orteli souligne d'entrée :
«Depuis un an, il se dit beaucoup de choses sur le groupe Sanofi, sans que nous ne réagissions. Et pourtant, beaucoup des messages passés sont erronés et portent fortement atteinte à l'image et à la réputation de notre groupe et de ses dirigeants.» Et d'ajouter : «Nous avions souhaité éviter d'amplifier la polémique et de renchérir systématiquement sur les accusations afin de calmer les esprits, mais, aujourd'hui, il nous semble important de clarifier la situation.»
Il poursuit en évoquant le contenu des accusations : deux situations différentes nous sont reprochées. La première affaire concerne une importation de matières premières pour la fabrication d'un médicament contre le diabète, Amaryl®, qui est la seconde maladie chronique en Algérie.
A ce propos, le haut cadre du groupe Sanofi Aventis explique qu'il ne s'agit ni plus ni moins que d'une «d'une erreur de manutention lors de l'expédition depuis l'Allemagne». L'autre situation concerne l'importation d'une autre matière première, l'alpha-amylase,
dont le prix a été également validé par le ministère de la Santé. «Il nous est reproché d'importer cette matière première à un prix supérieur à celui d'un producteur local», écrit encore le haut cadre de Sanofi Aventis, pour qui ce genre de reproche, soit «de différence de prix n'a pas de sens», étant donné que, selon lui, les «deux substances ne sont pas identiques».
A propos de Thierry Lefebvre, le DG de Sanofi Aventis Algérie, qui a été condamné, le 2 mai dernier, à une année de prison avec sursis et une amende de 20 millions d'euros, le vice -président de l'entreprise mère écrit ceci : «C'est un collaborateur de grande qualité dont l'intégrité ne peut être remise en cause, et en aucun cas il ne sera désavoué par sa hiérarchie.
Il est d'ailleurs toujours le directeur général de notre filiale Sanofi en Algérie.» Pour Antoine Orteli, le groupe pharmaceutique Sanofi Aventis n'accepte absolument pas «les faits qui sont reprochés à notre dirigeant ou à notre groupe. Nous avons, bien sûr, fait appel du jugement de première instance», conclut-il


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