Algérie

Le griot de Kabylie a chanté



Le griot de Kabylie a chanté
« Je suis partant et je le fais avec un réel plaisir pour toutes les destinations où converge la culture sous toutes ses formes et ses expressions. Je ne fais aucun calcul pour peu que des femmes et des hommes de culture se rencontrent, échangent leurs expériences et, surtout, transmettent leurs messages de paix et d'amour. » Tels sont les propos que Lounis Ait-Menguellet a tenus à la fin de son gala d'ouverture du festival arabo-africain de danse folklorique auquel il prend part pour la cinquième fois. Désormais, on imagine mal une édition de ce festival sans lui. En ouverture ou en clôture, peu importe, il faut qu'il soit là pour rehausser le cachet de ce festival déjà assez relevé par la présence de pas moins de 26 troupes. Les organisateurs ont décidé, cette fois-ci, de donner le la de ce festival avec cette icône de la chanson algérienne et de la culture africaine. Lors de cette première soirée, le fils, Djaffar, a chauffé la salle acquise avant même qu'il ne gratte les premières notes de sa guitare. « Assalhine » (saints protecteurs) était comme un prélude pour que tous les saints de la région veillent sur ce festival. Après un tour de chant de quatre chansons de son répertoire, le fils cédera la place au père à la fois géniteur et spirituel. Tel un griot, Ait-Menguellet accrochera à ses lèvres l'assistance. Contrairement à ses sorties scéniques, Lounis Ait Menguelat a chanté pour Nelson Mandela, un homme qu'il a de tout le temps admiré. « C'est un honneur pour moi de chanter et de rendre hommage à un grand homme de la trempe de Madiba qui a marqué l'histoire de l'humanité. » Lounis a aussi chanté pour la paix. « Je suis contre toute forme de guerre. Que cesse la violence et se taisent les armes. Je suis un homme qui prône la paix. Et ce que vivent les Palestiniens est insoutenable ». Comme il le dit si bien dans ses chansons, ?'le sage a dit « laissez l'eau couler » le monde doit vivre en paix. D'ailleurs, le premier titre « si zik ntsourouh » (depuis longtemps nous errons) de son répertoire du jour était dédié au combat depuis la nuit du temps contre le terrorisme et le colonialisme qui ont contraint les populations à l'exode, à l'exil. Les peuples qui luttent pour leur liberté, leur indépendance, ont toujours résisté. Avec la chanson « A ya rach Nagh » (nos enfants l'Algérie et notre pays) comme pour dire que l'Algérien, l'Africain, le Palestinien sont profondément attachés à la terre de leurs aïeux. D'ailleurs, Mandela, de son vivant, aurait certainement fait sienne cette chanson. Comme lui, il a toujours prôné la paix, la sagesse, l'amour, l'amitié et le rêve de liberté. Comme à ses habitudes, Ait Menguellat a été magistral. Le griot a chanté et enchanté le public par sa verve qu'il cisèle de multiples connotations où tout un chacun s'identifiera.




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