Algérie - A la une


Enfin, le ciel «pleure»! Après la grande sécheresse, la pluie fait son grand retour à travers le pays. Une bénédiction pour les Algériens qui vivent, depuis l'été dernier un «stress hydrique». Tous les barrages du pays sont quasiment vides. Une situation des plus alarmantes qui a contraint les autorités du pays à prendre des mesures draconiennes avec de sévères restrictions d'eau. On craignait le pire, vu que l'été avait décidé de se prolonger jusqu'au début du mois en cours. Mais voilà que Dame nature a décidé d'être plus clémente que l'an dernier. Les averses sont arrivées à travers toute l'Algérie. La neige est aussi là. Cerise sur le gâteau, le mauvais temps devrait se poursuivre, au moins, jusqu'à samedi prochain. Les prévisions météorologiques annoncent une semaine des plus pluvieuses sur toutes les régions du pays. Un bulletin météo spécial (BMS) a même été publié, hier. Il est valide jusqu'à cette fin de matinée avec des précipitations atteignant les 80 mm. Les wilayas concernées sont: Alger, Blida, Tizi Ouzou, Bouira, Sidi Bel Abbès, Tipaza, Tissemsilt, Relizane, Tiaret, Chlef, Mostaganem, Aïn Témouchent, Tlemcen, Aïn Defla, Médéa, Saïda, Boumerdès, Mascara et Oran. Météo Algérie a également mis en garde contre la poursuite d'orages violents dans les régions est du pays, jusqu'à 15 h. Les wilayas concernées sont: Souk Ahras, Mila, Oum El Bouaghi, Tébessa, Guelma, Batna, Annaba, Constantine, Skikda, Jijel, Khenchela et El Tarf. Une accalmie est prévue pour demain, avec une alternance entre pluies légères et éclaircies. Mais mardi prochain, les averses devraient revenir de plus belle. Elles devraient être très fortes le matin, pour se «calmer» un peu dans l'après-midi. Chose qui se poursuivra le lendemain, avant que jeudi, le soleil ne vienne pointer le bout du nez. Mais vendredi, ce sera le retour des intempéries jusqu'à samedi prochain. Des prévisions qui pourraient être perturbées par des BMS annonçant l'arrivée de tempêtes encore plus fortes. Quoi qu'il en soit, l'hiver semble s'installer définitivement, au grand bonheur des Algériens. Un beau tableau qui est, cependant, noirci par l'obstruction de nombreuses routes. En effet, dès le début des intempéries, vendredi soir, la chaussée est devenue presque impraticable. Elle s'est transformée à de nombreux endroits, notamment dans la capitale, en véritable piscine olympique. Le lendemain (hier, Ndlr), les choses ne se sont pas arrangées. Les Algériens se sont réveillés avec l'impression d'être à... Venise. La circulation automobile était en vigilance rouge, à cause de routes à moitié ensevelies par les eaux, comme c'est le cas au niveau de la RN 5, du côté du Hamiz vers Alger. On a même eu droit aux fameuses trémies inondées que le président de la République, Abbdelmajid Tebboune, avait pointées du doigt en plein Conseil des ministres. Mais il semblerait que les mauvaises habitudes aient la peau dure! Pour preuve, les services de la Protection civile ont dû, encore une fois, intervenir pour aspirer les eaux pluviales. Et cela dans de nombreuses wilayas, particulièrement à Alger, Chlef, Oran et Mostaganem. Dans le «Chélif», par exemple, ils ont «pompé» les eaux pluviales dans une salle de sports. À Oran et Mostaganem, ils ont été dépêchés pour «vider» les eaux stagnantes sur la RN°11.Alors qu'à «Mosta» c'est le chemin de wilaya N° 42 qui a été submergé par les eaux. Une incurie des responsables de la voirie difficile à digérer pour les Algériens, car, à chaque chute de pluie, c'est la même angoisse. Celle des embouteillages, voire de la mort! Ils craignent d'être emportés par les crues ou de décéder dans un accident, à cause d'une flaque d'eau qui fait perdre le contrôle du véhicule. Pourtant, les Epic en charge des chaussées ont annoncé la mobilisation de nombreux agents, pour éviter que de tels scénarios ne se répètent. On dit qu'on apprend dans la douleur, mais il semble que l'on n'ait pas retenu les leçons des tragédies que le pays a endurées, à l'image de celle de Bab El Oued ou des inondations du mois d'octobre dernier. Il est inconcevable que le pays se «noie» à chaque goutte de pluie. Le président Tebboune l'a dit, il faut de vraies solutions, loin du bricolage...


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