Algérie

Le grand jeu (II)



Le grand jeu (II)
Actuellement, dans les pays arabes où des soulèvements ont été enregistrés, les peuples semblent croire naïvement qu'ils faisaient la «révolution» pour améliorer leur sort, alors qu'ils n'étaient en fait qu'un simple instrument entre les mains de forces étrangères, avides de piller les richesses du pays.
Si pour l'immense majorité des gens, une société prospère, sans dépression, sans conflits armés, est bien entendu idéale et souhaitable, elle ne semble pas l'être l'oligarchie. Pour celle-ci toutefois, les crises et les guerres sont souvent plus profitables car elles permettent d'amasser des richesses en un temps record. Certes, il en a presque toujours été ainsi dans le passé, mais maintenant, nous entrons dans une époque où ce phénomène est incroyablement amplifié. Le grand capital, les banques, le monde de la finance tirent profit de toutes les situations économiques, qu'il y ait récession/crise ou au contraire reprise/croissance. Et non seulement ils en tirent profit, mais ils ont la possibilité de choisir l'une ou l'autre de ces options, selon le but qu'ils désirent atteindre. Actuellement, au sein de ces pays aux politiques bellicistes, le désastre économique et financier permettra aux plus riches de s'enrichir encore plus au détriment de l'ensemble de la population, y compris et surtout au détriment des «classes moyennes». Le mythe de l'aide aux pays en voie de développement est un chapitre en soi, presque aussi vieux que le sous-développement lui-même. Tout a été dit sur la question : le colonialisme et ses séquelles, le pillage des ressources, les crédits qui tuent, le rôle criminel du FMI, de la Banque mondiale, de l'OMC, la corruption des «élites» locales Question qui se pose d'elle-même : comment est-il possible qu'un pays riche fasse en même temps partie des plus pauvres ' Actuellement, les Etats-Unis, la Grèce, la France, le Portugal, l'Espagne, l'Italie, l'Irlande, etc. font les frais de ces vampires modernes qui ne sont pratiquement soumis à aucune réglementation, ni nationale ni internationale, et peuvent agir comme bon leur semble : racheter des entreprises ou des groupes parfaitement sains (ou à la rigueur en difficulté), les contraindre à s'endetter, les saigner à blanc, encaisser toutes les subventions publiques possibles et imaginables, licencier le personnel, démanteler les actifs, revendre à prix fort ce qui rapporte le plus et laisser derrière soi un monceau de ruines et de dettes. Les prédateurs ne se contentent pas d'exploiter une situation plus ou moins née du hasard. En fait, les «occasions favorables» sont la plupart du temps le résultat d'une politique délibérée, entre autres des «guerres humanitaires». (A suivre)


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