Le Grand hôtel sera enfin réhabilité

Grand soulagement, une bonne partie de la mémoire d'Oran sera sauvée de la disparition. Le Grand Hôtel, ce joyau architectural de valeur historique inestimable, situé dans la place du Maghreb, et tout prés de la Grande Poste du centre-ville d'Oran, sera enfin, et au grand bonheur des défenseurs des sites historiques, réhabilité après l'abandon l'ayant frappé pendant plusieurs décennies. L'entreprise devant effectuer les travaux sera désignée cette semaine, l'étude élaborée par le bureau d'études public, Bevor, étant achevée depuis 6 mois. Celle-ci a, dans le cahier des charges imposé une clause stipulant la nécessité de parachever tous les travaux avant le coup de starter aux Jeux méditerranéens prévus pour l'été de l'année prochaine tout en prenant en compte la valeur historique dudit site. Pour cette opération de grande envergure, pas moins de 128 entreprises ont retiré le cahier des charges et déposé leurs soumissions. Les travaux portent sur la restauration dans sa totalité, de fond en comble, à commencer de ses soubassements, jusqu'à ses hauteurs en prenant en compte que ce Grand Hôtel a, lors de ses beaux jours, servi de lieu ayant hébergé, pendant plusieurs séjours, de Grandes personnalités et des dignitaires hautement placés, aussi bien locaux qu'étrangers, avant qu'il ne soit sérieusement secoué par une crise n'ayant pas lieu d'exister, d'où son abandon et le chômage ayant frappé son personnel. Situé sur La place du Maghreb, le Grand Hôtel est un joyau architectural édifié en 1920. Cette grande construction, qui faisait la fierté des Oranais, dispose de 80 cham-bres et de huit suites. C'est un lieu chargé d'histoire avec une renommée internationale pour avoir accueilli des figures politiques, culturelles et artistique, dont le général de Gaullee ayant séjourné dans la chambre 206 et la chanteuse Edith Piaf. Le Grand Hotel d'Oran a servi de point de départ pour le commando de l'organisation paramilitaire du PPA/MTLD, (l'OS) pour lancer, en 1949, l'offensive contre la Grande Poste d'Oran. À partir de 2005, quatre tentatives de privatisation ont été lancées pour le Grand Hôtel. Ce fut la période où tout devait passer par les privatisations, dans une «logique» tant défendue alors, laquelle faisant état «de la relance du secteur public alors que celle-ci ne répondant plus à la nouvelle stratégie des pouvoirs publics de l'époque. Durant cette période, les employés de l'hôtel ont subi toutes les affres d'un avenir incertain. En 2008, la cinquième opération de privatisation a abouti à une vente pour un montant jamais officialisé ni rendu public. Des sources proches du dossier affirment que «ce joyau architectural a été cédé à la modique somme de50 milliards de centimes». L'hôtel a fait, en 2007, l'objet d'une cession au profit d'un privé qui a été défaillant. Ses employés ont, à maintes reprises, observé des mouvements de protestation, revendiquant sa récupération. Ces derniers ont, dans leurs démarches été concluants et réussi à stopper la transaction. Le Grand Hôtel a été fermé en juin 2010 pour défaut d'autorisation d'exploitation. Depuis cette date, l'hôtel a été complètement abandonné et ce fut le retour à la case départ. Son entrée, avec son majestueux escalier en marbre massif, est devenue un véritable dépotoir, jonchée de détritus et autres ordures, donnant une image désolante d'une infrastructure au passé glorieux et rayonnant. La récupération et la réhabilitation de l'hôtel permettra à la wilaya d'Oran de disposer d'une infrastructure d'hébergement de taille et de renforcer ses capacités d'accueil des touristes et des voyageurs. Oran, avec tous ses atouts, aspire devenir une destination touristique incontournable. La wilaya s'apprête à accueillir en 2022 les Jeux méditerranéens, ce qui lui conférera une importante dimension internationale.