Algérie

Le grand danger des puits et des forages abandonnés



Alors que la dotation hydrique des foyers de toutes les communes de la wilaya de Biskra s'est considérablement améliorée ces dernières années, et que toutes les exploitations agricoles ont vu leurs quantités d'eau d'irrigation augmentées du fait des efforts consentis par les pouvoirs publics, le département de l'hydraulique a planifié une série de projets d'envergure, englobant 15 communes, inscrits au plan quinquennal 2010-2014. Ce dernier devrait assurer un meilleur accès à l'eau pour tous les usagers. Le service de la réalisation et de la gestion des puits et des forages du département de l'hydraulique met en avant, à travers une étude prospective menée ces derniers mois, une réalité qui pourrait bien hypothéquer tous ces efforts : celle des 1 800 puits et forages abandonnés en l'état, car inexploitables et nécessitant, selon les estimations de ces mêmes services, une enveloppe globale de 2 milliards de dinars pour être rebouchés. Ils ont été essentiellement localisés dans les Ziban Ouest et dans la daïra de Ouled Djellel, ne servent plus à rien et constituent un véritable danger pour les habitants, dont 3 sont morts et 3 autres ont été sauvés in extremis par les agents de la Protection civile en 2009.Cette multitude de trous, « transformant la terre de Biskra en véritable gruyère », comme le dira un technicien, a des conséquences néfastes sur la qualité et le débit des eaux et sur l'environnement. Et le phénomène n'est pas près de s'arrêter, puisque venant s'ajouter au nombre impressionnant de puits tout simplement taris. Les services de la gendarmerie nationale présentent annuellement à la justice une moyenne de 30 contrevenants à la réglementation sur l'exploitation des ressources hydriques n'ayant aucune autorisation. Ces puisatiers opèrent en marge des procédures légales et des normes techniques et sécuritaires.


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