Le grand cri de colère des étudiants

L'année universitaire vient à peine de commencer, et déjà, les étudiants mènent des mouvements de protestation pour réclamer un meilleur cadre de vie dans les campus.Répondant à l'appel de l'Union nationale des étudiants algériens (UNEA), les étudiants de Belgaïd ont organisé, hier, un mouvement de protestation pour demander l'amélioration du cadre de vie estudiantine. Une plateforme de revendications a même été rédigée par l'UNEA, dont des copies ont été envoyées à des responsables au niveau local et ministériel. Cette correspondance comprend plusieurs points. On peut y lire une multitude de problèmes relevant du côté de la gestion technique de leur université mais aussi les aspects sanitaires, sécuritaires et autres services défaillants.Les étudiants déplorent notamment l'isolement de l'université qui se situe dans une zone dépourvue de toute forme d'aménagement et de commerce. Par conséquent, pour les milliers d'étudiants, c'est un véritable supplice pour se dénicher quelque chose à manger ou se divertir entre deux cours. A cela, et c'est plus inquiétant, les étudiants de Belgaïd représentent une proie facile aux délinquants rôdant dans les alentours de l'université. Notons d'autre part que ce mouvement de contestation avait pour but également de dénoncer le laxisme et le laisser-aller de certains responsables de l'université, chose qui conduit, à titre d'exemple, à l'intoxication de plus d'une cinquantaine d'étudiantes, en début de semaine.Les étudiants, tout en déplorant cette affaire, n'ont pas manqué de charger les responsables, notamment ceux des ?uvres universitaires et ceux de la résidence universitaire où est survenue l'intoxication. «Nous demandons que l'enquête qui est en cours mette toute la lumière sur cette affaire et que des sanctions soient appliquées sur les véritables responsables de ce scandale qui a failli coûter des vies parmi des étudiantes», dira un des étudiants.