Le grand appel des jeunes Africains à l'Union africaine

Dans un document final élaboré juste après la clôture des travaux de la 4ème édition du Forum de la Jeunesse africaine, les représentants des Conseils supérieurs de la Jeunesse de 27 pays africains participants au regroupement panafricain d'Oran ont interpellé, avant-hier, les Etats membres de l'Union africaine (UA) sur les grands défis du 21e siècle auxquels est confronté le Continent noir, notamment les questions de l'éducation et le développement des compétences des jeunes d'Afrique.Pris fin avant-hier lundi, la quatrième édition du Forum de la Jeunesse africaine, organisée depuis samedi dernier dans la prestigieuse ville d'Oran en Algérie par le Conseil supérieur de la Jeunesse (CSJ), dont le président est le jeune Mustapha Hidaoui, a abouti par une Déclaration finale des 27 Conseils supérieurs de la Jeunesse du Continent africain. Un document final qui appelle et interpelle à la fois les Etats membres de l'Union africaine (UA) à s'impliquer davantage dans les actions concrètes initiées par la commission de l'UA pour faire face aux défis auxquels est confronté le continent africain.
La déclaration finale de la 4ème édition du Forum de la Jeunesse africaine, tenue pendant trois jours à Oran, appelle les politiciens africains au pouvoir à insuffler un nouveau souffle à l'éducation et le développement des compétences de la jeunesse africaine qui, selon les participants de cet événement, constitue l'une des priorités auxquelles les gouvernements africains doivent accorder un intérêt particulier, atteste le même document. Après trois jours d'intenses débats, d'échange des idées et de partage des expériences, les 27 Conseils de la Jeunesse africaine ont recommandé de donner la priorité au développement d'une culture numérique inclusive, accessible, de qualité et résiliente, à la pensée critique et à l'innovation, appelant à assurer, surtout, l'accès universel à une éducation de qualité en rendant l'enseignement primaire, secondaire et tertiaire gratuit et obligatoire, en particulier dans les communautés rurales et mal desservies.
En outre, le document final exhorte les Etats membres de l'UA a porté un intérêt particulier sur l'adoption d'une politique claire qui reconnaisse les compétences comme base du mérite académique et de l'emploi, y compris l'expérience acquise par le biais du bénévolat et des stages professionnels, tout en appelant l'UA sur la nécessité d'un investissement pour une éducation de qualité qui met l'accent sur la formation et le perfectionnement des enseignants. Les participants au Forum de la jeunesse africaine ont aussi appelé l'UA à permettre la participation des jeunes à la prise de décision et à la mise en œuvre de la Charte africaine de la jeunesse (CAJ) pour s'assurer que les voix des jeunes soient entendues dans l'élaboration de l'avenir de l'Afrique.
A ce propos, il est exigé de soutenir le processus de révision de la Charte africaine de la jeunesse, conformément à la stratégie d'engagement des jeunes adoptée afin d'inclure des sujets nouveaux et innovants pour accélérer le développement et l'autonomisation des jeunes. Et comme le monde connaît une transformation numérique, le Forum a insisté, entre autres, à ce que les pays africains travaillent à combler le fossé numérique en investissant dans les infrastructures technologiques et en garantissant un accès à l'internet à tous les jeunes du continent, en particulier dans les zones rurales.
L'intégration des compétences numériques dans les systèmes éducatifs et la promotion de la cybersécurité pour protéger les jeunes des menaces en ligne, sont les autres exigences à adopter, tout en optimisant le potentiel de l'économie numérique.
A cette occasion, le Président Abdelmadjid Tebboune, a été honoré par les participants pour la réussite du Forum et le soutien qu'il apporte à la jeunesse africaine. Le président du Conseil supérieur de la Jeunesse a également honoré le représentant de la Commission de l'Union africaine, Elwad Elmi Mohamed, et les ministres de la Jeunesse et des Sports Abderrahman Hammad, et de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Yassine Merabi.
Sofiane Abi