Algérie

Le gouvernement yéménite sur deux fronts


Les combats se poursuivaient, hier, dans le nord du Yémen entre les rebelles et l'armée, qui doit également faire face aux séparatistes dans le Sud où des affrontements ont eu lieu, illustrant la précarité de la situation dans ce pays. Dans le nord du pays en proie à une rébellion des zaydites chiites, l'armée a employé l'artillerie dans la province de Harf Soufyane et dans la banlieue nord de Saâda (240 km au nord de Sanaâ), selon des sources militaires sur le terrain.Un responsable militaire, cité par l'agence officielle Saba, a affirmé que 29 rebelles avaient été tués, lundi, dans des accrochages, parmi lesquels des chefs de la rébellion, dont Abdallah Ali Al Qallat. Il n'a pas précisé d'éventuelles pertes dans les rangs des militaires. La zone des combats est inaccessible aux journalistes. En outre, 127 rebelles ont été arrêtés dans la province de Saâda, fief de la rébellion et 44 d'entre eux ont été déjà déférés devant les parquets pour « meurtres et agressions contre les forces gouvernementales », selon l'agence. Le président, Ali Abdallah Saleh, a présidé, lundi soir, une réunion du Conseil national de défense au cours de laquelle le ministre de la Défense, Mohammad Nasser Ahmad Ali, a présenté un rapport sur le déroulement des opérations militaires visant à « étouffer la rébellion », selon l'agence Saba. Les combats font rage depuis le 11 août, date à laquelle l'armée a lancé son offensive « Terre brûlée » contre les zaydites, une branche du chiisme.Plusieurs centaines de personnes ont été tuées et quelque 55 000 autres déplacées dans le nord du Yémen depuis cette date. Le pouvoir accuse les rebelles d'être soutenus par des groupes en Iran, ce qu'ils démentent. Le Sud est en ébullition depuis plusieurs mois sur fond de revendications politiques et sociales, ses habitants estimant être victimes de discriminations de la part des nordistes. Dans une interview publiée mardi par le quotidien libanais Al Akhbar, l'ancien vice-président yéménite et dirigeant sudiste, Ali Salem al Baïdh, a dénoncé « l'occupation interne » par les nordistes du sud du Yémen, « dont les habitants et les richesses sont considérés comme un butin de guerre ». M. Baïdh, en exil depuis la tentative avortée du Sud-Yémen de faire sécession en 1994, a demandé la sécession du Sud et s'est déclaré « solidaire » de la rébellion dans le nord.
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