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le gouvernement turc irrite Baghdad Les premiers rebelles du PKK arrivent en Irak


le gouvernement turc irrite Baghdad Les premiers rebelles du PKK arrivent en Irak
Les premiers rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ayant quitté la Turquie dans le cadre d'un processus de paix avec Ankara, sont arrivés dans le nord de l'Irak.
Ce premier groupe d'une quinzaine de combattants kurdes de Turquie est arrivé à pied à Harur, une localité de la province de Dohouk. En dépit de l'amorce d'un processus de paix entre Ankara et le PKK, les habitants du Kurdistan irakien vivant près de la frontière turque s'inquiètent de cet afflux de combattants, redoutant d'éventuels raids de l'armée turque visant le PKK dans leur région.
Le gouvernement fédéral irakien, qui a régulièrement dénoncé les attaques turques sur son territoire, s'est également dit opposé au retrait vers l'Irak des combattants kurdes de Turquie.
La raison de cette colère pourrait s'expliquer par le fait qu'il est également à couteaux tirés avec les autorités du Kurdistan irakien. Dans un communiqué rendu public hier, Baghdad a ainsi confirmé «son rejet de ce retrait et de la présence sur le territoire irakien d'hommes armés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui constituent une violation flagrante de la souveraineté et l'indépendance de l'Irak». Le gouvernement irakien a indiqué par ailleurs qu'il envisageait déposer plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations unies, afin qu'il prenne la «décision nécessaire pour empêcher la violation de la souveraineté de l'Irak».
Après l'annonce d'un cessez-le-feu unilatéral fin mars, ce retrait de Turquie constitue la deuxième phase concrète d'un processus de paix visant à mettre fin à près de 30 ans de conflit sanglant. Abdullah Öcalan avait appelé le 21 mars ses troupes à un cessez-le-feu et au retrait, dans le cadre de négociations de paix qu'il mène depuis la fin de l'année dernière avec les autorités turques. «Nous continuerons à nous organiser et à nous entraîner, en attendant que le gouvernement turc prenne les mesures nécessaires pour promouvoir la paix», a dit hier à la presse un commandant du PKK, basé en Irak qui se trouvait à Harur.
Entre 13 et 19 millions de Kurdes vivent en Turquie, selon les estimations, soit la majorité des quelque 25 à 35 millions de Kurdes disséminés dans une vaste zone couvrant l'Irak, l'Iran et la Syrie. Le PKK, dont les revendications sont passées au fil du temps d'une indépendance complète à l'autonomie, ainsi qu'à la reconnaissance de la langue et de la culture kurdes, compte désormais entre 3000 à 5000 combattants actifs, probablement moins de la moitié des forces dont il a disposé jusqu'en 1999. Considéré comme une organisation terroriste par la Turquie mais aussi par les Etats-Unis et l'Union européenne, le PKK a pris les armes en 1984, et le conflit a fait depuis environ 45 000 morts.
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