Le gouvernement tunisien provisoire a exprimé vendredi son "rejet de la destitution" du président égyptien Mohamed Morsi que les partis Ennahda et le Congrès (Alliance au pouvoir), ont qualifié de "coup d'Etat".Dans un communiqué, le gouvernement tunisien dirigé par le mouvement Ennahda a exprimé sa "profonde préoccupation" quant aux derniers développements survenus en Egypte, affirmant son attachement "de principe" à la neutralité de l'armée et son refus de l'ingérence de l'institution militaire dans les affaires politiques ou la suspension de l'application de la Constitution dans ce pays.Le gouvernement tunisien a estimé que "l'ingérence de l'armée dans les affaires politiques, la destitution d'un président élu et la suspension de la Constitution constituent une violation des attributs de l'Etat, et ces actes sont rejetés par les législations internationales".L'exécutif tunisien a appelé à "faire prévaloir l'intérêt supérieur de la patrie, à préserver l'unité nationale et la paix civile et à trouver une issue à cette situation par la voie du dialogue et du consensus pour relancer le processus d'édification démocratique et se prémunir contre la division".Le président tunisien, Moncef Marzouki, avait déclaré jeudi en présence de son homologue français, François Hollande, en visite d'Etat en Tunisie que "l'ingérence de l'institution militaire dans les affaires politiques et dans le fonctionnement des établissements civils est un acte rejeté dans les législations internationales, dans la mesure où elle risque d'amplifier la crise politique", appelant à "accélérer le processus démocratique".De son côté, le président de l'Assemblée nationale constituante tunisienne (ANC) a estimé que la Tunisie et l'Egypte "ne sont pas isolées l'une de l'autre" et que "le temps est actuellement au consensus", appelant toutes les forces politiques et les autres forces vives du pays à "réaliser un large consensus pour sortir de cette phase transitoire dans les meilleures conditions et mettre en place des institutions démocratiques permanentes".Par ailleurs, le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh a écarté que "le scénario égyptien ne se reproduise" en Tunisie.La Tunisie a connu dernièrement un mouvement appelé "tamaroud" (rébellion) qui a recueilli 170.000 signatures demandant la "destitution" de l'Assemblée constituante chargée de l'élaboration de la nouvelle constitution dont est issu le gouvernement tunisien provisoire dirigé par le mouvement islamique Ennahdha.Le coordinateur du mouvement "Tamaroud", Mohamed Bennour, a indiqué que les jeunes tunisiens "sont sur les traces des jeunes égyptiens car ils sont mécontents des atteintes aux libertés fondamentales et de la détérioration de la situation économique en Tunisie".Il a annoncé l'organisation de "mouvements de protestation et de manifestations populaires pour réaliser l'objectif escompté".
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Posté Le : 06/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ennahar
Source : www.ennaharonline.com