Le ministre de la Poste et des Technologies de
l'information et de la communication, Moussa Benhamadi,
a donné son aval pour faciliter l'accès à Internet à travers la relance du
partenariat public-privé (PPP). Algérie Télécom et
les ISP (fournisseurs d'accès Internet) encore actifs devront signer très
prochainement une convention de partenariat qui va aussi permettre, selon le
vice-président de l'AFSI, le retour des providers qui
se sont retirés.
Une convention de
partenariat entre Algérie Télécom (AT) et les fournisseurs de services Internet
(ISP) privés est en cours de discussion. «Nous sommes en phase finale de
négociation. Nous devrons signer la convention de partenariat dans les jours à
venir», a indiqué le vice-président de l'Association des fournisseurs des
services Internet (AFSI), Mebarek Boukaaba,
dans une déclaration à Maghreb Emergent.
Cette
redynamisation du partenariat public-privé est une
initiative du ministre de la
Poste et des Technologies de l'information et de la
communication (MPTIC), Moussa Benhamadi , a indiqué notre interlocuteur, dans le but de «faciliter
l'accès l'ADSL et à Internet d'une manière générale, mais
surtout pour développer des services à valeur ajoutée». Les services qui vont
être proposés tournent autour des télécoms, allant des simples applications
pour les professionnels jusqu'à l'hébergement des sites Internet, et la liste
est longue, selon notre source.
Algérie Télécom
est une trop grosse entreprise pour pouvoir prendre en charge tous les aspects
liés au développement des TIC et de sa généralisation à l'ensemble des secteurs.
«Dans ce partenariat AT jouera le rôle d'opérateur des opérateurs privés qui
devront proposer les services à la carte», a précisé Mebarek
Boukaaba qui juge ce partenariat «mutuellement
bénéfique».
En 2009, Algérie
Télécom et l'AFSI avaient signé une convention de
partenariat qui permet aux ISP de bénéficier de ristournes allant de 20 à 35 %,
avec une possibilité de révision des termes de cette convention selon les
performances de chaque provider. Plus de deux ans plus tard, ce partenariat n'a
pas donné ses fruits, car sur le terrain les providers trouvent toutes les
peines du monde à exercer normalement.
La redynamisation du
partenariat public-privé va certainement élargir le
champ d'actions des services à valeur ajoutée. «Les ISP devront enrichir
l'espace des TIC en Algérie», a déclaré notre interlocuteur qui pense que la
signature de la convention devra inciter au retour des providers «contraints
par un environnement hostile» à mettre la clé sous le paillasson.
Actuellement, il
existe officiellement une vingtaine de providers dont seulement une dizaine est
active réellement. Alors qu'on comptait plus de 80 ISP au lancement des
services Internet en Algérie. Ce nombre a connu une baisse vertigineuse ces
deux dernières années. Rien que pour le début de l'année dernière 34 ISP ont
cessé leurs activités. Et la législation, en déphasage avec le développement
des technologies, est pointée du doigt. Le vice-président de l'AFSI mise sur un retour des providers à l'exercice «du
moment qu'il y aura à l'avenir une offre plus importante, parce que
malheureusement jusque-là le champ a été bouclé et je pense que c'est la raison
pour laquelle le ministre a été sensible à cette situation».
Posté Le : 22/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yazid Ferhat
Source : www.lequotidien-oran.com