Algérie

Le gouvernement plaide pour un nouveau plan de densification



La production laitière en Algérie, une filière à la traîne et en souffrance en absence de moyens efficaces pour développer l'activité de la transformation industrielle de cette matière. Sans oublier, les mécanismes de production utilisés, qui sont souvent traditionnels et n'arrivent pas à s'adapter au volume de la demande sur le marché.S'ajoute à ces défaillances, le coût élevé de la poudre de lait importée. L'Algérie figure parmi les plus grands importateurs de cette matière de base. Plus de 600 millions de dollars par an déboursés pour son importation. C'est ce qu'a déploré, le directeur général de l'Office interprofessionnel du lait (ONIL), Mourad Alim lors de son passage sur les ondes de la radio nationale Chaîne III. Il a mis l'accent sur la nécessité de mettre en place une nouvelle stratégie de développement du circuit de la production laitière au niveau local, et ce, afin de rattraper le retard cumulé depuis des années dans l'évolution de cette industrie. «Une stratégie a été élaborée aux fins de développer à grande échelle la production de cet aliment», a-t-il indiqué, ajoutant, par ailleurs que «le pays dispose présentement d'environ 800.000 vaches laitières, dont la production complémentaire et couverte par l'importation annuelle de 200.000 tonnes de poudre de lait».
La solution, selon l'intervenant, est de faire en sorte de développer et moderniser l'industrie de transformation laitière afin de pouvoir se positionner sur le marché. Il faut encore plus de temps pour industrialiser cette filière et plaidoyer pour une hausse de la production laitière à travers le développement des autres segments de la filière, principalement celui du réseau de la collecte de lait, de la chaîne de distribution et surtout encourager l'élevage des vaches laitières. Entre autres, il faut réfléchir à libérer les financements destinés à la construction d'étables et à l'acquisition de systèmes d'irrigation réservés à la production massive de fourrage. Concernant la gestion de ces trois segments (producteurs, collecteurs et laiteries) et pour réduire ou délivrer le pays de sa lourde dépendance, Mourad Alim, a annoncé, qu'«un Conseil national interprofessionnel du lait a été installé, le 12 février dernier». L'objectif est de mettre en place et d'appliquer divers programmes visant à soutenir l'émergence de cette industrie à la traîne.
Quant à la mission de ce nouveau organisme consistera à intervenir à divers niveaux pour augmenter la production de lait, en supervisant les travaux de construction des laiteries de grande taille dans le sud du pays, selon l'intervenant, qui a justifié le choix de ces implantations au Sud du pays par les ressources halieutique de la région où il y a une disponibilité de terre et d'eau permettant des tailles d'élevage de l'ordre de 200 à 2.000 vaches laitières. Un plan soutenu par l'Etat dont le coût de l'investissement demeure symbolique.
Comme soutien à ce projet, le gouvernement a mis en place des mesures incitatives parmi lesquelles, figure l'octroi d'une prime de 12 dinars par litre de lait livré par les éleveurs, de 6 dinars pour les laiteries n'utilisant que du lait cru, de 5 dinars par litre enlevé par les collecteurs et de 4 dinars pour les laiteries utilisant de la poudre de lait.
Des récompenses pour motiver les différents acteurs du secteur. En attendant de tout mettre en ?uvre, le marché souffre de la pénurie de lait en sachet. Une matière indispensable, à grande valeur nutritionnelle, notamment, pour les enfants. Cette nécessité pousse le consommateur à acheter le lait en brique (Tétra-pack) qui coûte deux fois plus cher. Ce qui réjouit les affaires de ces groupes agro-alimentaires qui profitent des subventions de l'Etat de cette matière et la détourner pour la production des dérivés laitiers, au dépens du citoyen. L'Etat doit sévir davantage et lutter contre ces pratiques illégales afin de protéger la santé du consommateur.


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