Le gouvernement français, après avoir déjà choqué le monde de la culture en imposant des sanctions aux artistes africains, pousse maintenant l'absurdité à son comble en étendant ces mesures punitives aux étudiants du Niger, du Burkina Faso et du Mali.Voici le communiqué, que s'est procuré le journal Le Monde, d'un interlocuteur du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères annonçant aux étudiants africains : «J'ai le regret de vous informer que nous annulons notre soutien pour votre séjour en France, toutes les prestations de Campus France sont annulées (billet d'avion, allocations et assurance santé)».Que dire des conséquences dévastatrices pour les étudiants ' Comme l'a souligné Caroline Robion-Brunner, spécialiste de la paléométallurgie en Afrique, ces sanctions empêchent trois étudiants burkinabés en Master, pourtant sélectionnés pour un séjour en archéologie dans le cadre d'Erasmus , de rejoindre l'Université Toulouse-Jean Jaurès simplement parce que leur visa n'a pas été délivré.
Benjamin Marquebielle, archéo préhistorien, a également exprimé son effarement face à ces décisions politiques absurdes qui pénalisent les étudiants. Selon l'historien Loïc Artiaga, délégué du CNRS au CLAMOR en 2023-2024 : « Il est essentiel de comprendre la gravité de cette mesure, nous parlons d'étudiants qui ont suivi rigoureusement la procédure de Campus France, une procédure longue et sélective. Tout leur a été retiré d'un simple courrier : leur visa et leur droit d'étudier ». De son côté, le ministère tente de se disculper en prétendant ne pas faire payer les populations pour les erreurs de leurs dirigeants et en prétendant ne pas mélanger coopération scientifique et politique. Mais qui peut vraiment y croire ' Vendredi, Emmanuel Macron avait pourtant osé nier en bloc tout «boycott «des représentants de ces pays africains victimes de coups d'Etat, répétant avec aplomb que la France avait pour «vocation» d'accueillir les artistes et les intellectuels pour les faire «rayonner en toute liberté», bien que les faits contredisent clairement cette déclaration.
Alors que la France empêche de jeunes étudiants de se construire un avenir, les frontières restent grandes ouvertes, permettant le passage de migrants qui, dans certains cas, commettent des vols, des agressions et même des actes criminels sur sol français. Cette dualité absurde entre ceux qui viennent étudier avec de nobles aspirations et sont interdits de territoire, et ceux qui se livrent à la délinquance, laisse un goût amer.n
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Posté Le : 19/09/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : La Nouvelle République
Source : www.lnr-dz.com