Algérie

«Le gouvernement le plus mauvais depuis l'indépendance»



«Le gouvernement le plus mauvais depuis l'indépendance»
Face à la crise sociale qui perdure et en raison des différents événements et conflits qui secouent plusieurs régions du pays, un remaniement ministériel s'impose de facto. Cet état de fait demeure le seul moyen en mesure de redonner du sang neuf à plusieurs ministres, en particulier les portefeuilles de l'intérieur et de l'éducation afin d'éviter à ce que la situation ne se détériore davantage.Aumoment où les regards se dirigent vers la prochaine élection électorale du 17 avril prochain, aucune solution n'a été trouvée pour apaiser la situation et rétablir l'ordre dans plusieurs régions du pays. Les visites du Premier ministre dans presque l'ensemble deswilayas et l'attribution de plus de 300milliards de dinars dans le cadre de la mise en application du programme du président de la République n'ont pas permis à calmer la rue qui gronde de plus en plus à la veille d'un important rendez-vous à savoir : l'élection présidentielle. En l'absence de solutions adéquates émanant des responsables concernés ce sont les forces de l'ordre qui affrontent la colère de la rue mais cela ne peut durer. C'est le cas des troubles à l'ordre public à Ghardaïa et dans d'autres régions du pays et qui durent depuis plusieurs mois, voire plusieurs années. Devant leur impuissance de trouver des solutions adéquates et de rétablir l'ordre public par les lois de la République, les dirigeants concernés n'ont pas trouvé mieux que de faire appel aux «chouyoukh» et d'essayer, par le biais de la religion, de trouver une sortie à cette crise qui persiste. Sommes-nous dans un Etat républicain ou dans un Etat théocratique ' Normalement, les responsables concernés qui n'ont pas pu résoudre ces problèmes et qui n'ont pas pu assumer leurs responsabilités devraient en principe déposer leurs démissions. C'est le même cas dans le secteur de l'éducation où le risque d'une année blanche commence à se dessiner. Faut-il attendre encore à ce que la situation prend une autre tournure pour intervenir ' Sur le plan social, la situation est encore pire que l'on imagine. Lamajorité des citoyens avec qui nous nous sommes entretenus ne cachent pas leur déception indiquant en avoirmarre de cette situation qui perdure. «Lorsque vous n'arrivez même pas à acheter un sachet de lait pour vos enfants, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise», nous a indiqué un sexagénaire. C'est le même cas pour d'autres responsables de familles qui ont déclaré qu'ils ne sont pas en mesure de subvenir à leur besoin. Contrairement aux statistiques annonçant ici et là, la baisse du taux chômage, la situation est tout autre sur le terrain. La pauvreté a atteint les sommets en raison de l'inactivité immense que ce soit au niveau des catégories des adultes ou des jeunes. D'ailleurs, ces derniers qui ont déposé des dossiers en vue de recrutement du pré-emploi rencontrent d'énormes difficultés à décrocher des contrats. «Pour les hommes, il vous faut des «connaissances». En ce qui concerne la gent féminine, c'est une autre paire de manche, la beauté étant un critère. Dans le cas contraire, vous avez une chance surmille de décrocher un contrat d'insertion». Telles sont les déclarations de lamajorité des demandeurs d'emploi avec qui nous nous sommes entretenus. Certains jeunes qui ont bénéficié des contrats de l'Anemont ajouté que le paiement de leurs indemnités est un véritable parcours du combattant. «Mon contrat a pris fin, il y a presque 2 ans sans que je sois recrutée par l'entreprise et sans être payée deux mois depuis 2012». Nous avons donné ici les déclarations d'une jeune fille de la wilaya de Khenchela. Cette dernière a indiqué que les frais de déplacement, des va-et vient entre sa ville et le chef-lieu de wilaya de Khenchela sont l'équivalent dumontant des 2mois qu'elle devait encaisser par l'Anem et sans qu'elle soit payée à ce jour. Cet exemple n'est qu'un cas d'exemple parmi les milliers des jeunes qui souffrent et qui n'arrivent pas à décrocher un contrat d'insertion profession à l'échelle nationale. Le logement demeure également une «bombe à retardement » que les responsables de certaines régions n'arrivent plus à gérer. Dans certaines wilayas, les responsables n'ontmême pas pu distribuer des appartements par crainte de débordements. Il est demême pour le secteur de l'eau, de l'électricité et dont lamauvaise gestion oblige les citoyens à sortir dans la rue pour en découdre avec les forces de l'ordre. En somme, seul un remaniementministériel pourrait redonner du sang neuf aux secteurs défaillants dont les actuels dirigeants n'ont pas réussi à maîtriser.




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