Algérie

Le Gouvernement garde le cap de sa politique


Refus catégorique de recourir aux services des institutions de Bretton Woods, l'Etat persiste et signe. Il anticipe déjà la hausse de ses recettes d'ici la fin de l'année 2023 de près de 13%, pour atteindre près de 9.000 milliards (mds) de DA, selon les prévisions de la loi de Finances complémentaires (PLFC) 2023, soutenues par la hausse des exportations d'hydrocarbures (+6%) et des exportations de biens (+4%), confirmant ainsi l'amélioration du taux de la croissance qui devrait atteindre les 5,3%, ce qui traduit une création significative de richesse et de devise.Ce taux de croissance aura pour conséquence, un excédent commercial (+11 milliards de dollars), de la balance des paiements (+7 milliards de dollars) et une nette hausse des réserves de changes de pays (85 milliards de dollars), confirmant ainsi une réelle amélioration de la santé financière de l'Algérie qui devait avoir une incidence sur la productivité. L'Etat a les capacités financières nécessaires, malgré l'augmentation des dépenses de 52% d'ici la fin de l'année à 147.000 milliards de dinars, de réagir aux imprévus, mais reste très attentif aux variations de la situation financière internationale et aux préoccupations financières nationales.
Le budget de l'Etat 2024 est axé, comme l'a souligné, la semaine dernière le ministre des Finances, Laaziz Faid sur le pouvoir d'achat des Algériens et l'investissement. L'Etat s'engage à accélérer la modernisation et la numérisation du secteur bancaire et financier afin de booster sa stratégie d'investissement et encourager l'épargne, tout en poursuivant l'opération d'assainissement des entreprises publiques en crise, en vue de soutenir la croissance économique du pays, avec l'accélération des réformes économiques globales. L'objectif est de diversifier les sources de financement du budget de l'Etat dépendant majoritairement des recettes des hydrocarbures. En dépit d'un contexte économique international défavorable et complexe, l'Algérie enregistre une nette amélioration des indicateurs macro-économiques et poursuit sa stratégie de lutte contre l'inflation qui devrait s'établir d'ici la fin de l'année autour des 7,5% et de soutenir le pouvoir d'achat des citoyens qui subissent indirectement les conséquences des tensions géopolitiques régionales et internationales.
Soucieux du bien-être du citoyen, l'Etat ne s'est jamais désengagé financièrement envers la population. Même si l'inflation pourrait peser encore sur le prochain budget 2024 de l'Etat (hausse des dépenses sociales, des dépenses de fonctionnement), le Gouvernement reste optimiste et confiant quant à la capacité financière de l'Algérie d'assumer ses charges financières et ses dépenses supplémentaires, excluant tout recours au financement extérieur. L'Algérie est le pays arabes le moins endetté avec un taux de 1,6% par rapport au Produit intérieur brut (PIB), qui s'est nettement amélioré ces dernières années. Le PIB de l'Algérie en 2022 dépasse les 233 milliards de dollars, selon les déclarations passées du Premier ministre
Aïmene Benabderrahmane, montrant l'importance de la croissance de l'activité économique du développement social.
Les transferts sociaux devraient augmenter à 2.895 milliards de DA en 2024
Pour maintenir cette stabilité financière et sociale, dans un contexte très tendu, l'Etat n'hésite pas à augmenter les dépenses pour soutenir le citoyen et l'investissement. Priorité principale du Gouvernement qui a présenté avant-hier l'avant-projet de loi de Finance 2024 au Conseil des ministres. Le chef de l'Etat a insisté sur l'impératif de tenir compte de l'évolution des prix du marché mondial et d'évaluer ses répercussions sur le citoyen afin de prendre les mesures adéquates et nécessaires en faveur du pouvoir d'achat et de l'économie nationale. Depuis le début de la crise sanitaire, le Gouvernement tente d'indexer les salaires sur l'évolution des prix pour soutenir les ménages modestes, renonçant même à la réforme de la politique des subventions, toujours en vigueur.
L'Exécutif maintiendra inchangé sa stratégie de lutte contre l'inflation et la précarité sociale.
M. Benabderrahmane a affirmé, avant-hier, lors du débat de la Déclaration de politique générale du Gouvernement à l'Assemblée populaire nationale (APN), que «le processus de préservation du pouvoir d'achat du citoyen se manifeste clairement par l'augmentation du montant des transferts sociaux directs, qui devrait passer de 2.714 milliards de DA en 2023 à 2.895 milliards de DA en 2024, soit une hausse de 181 milliards de DA (19,17 % du budget de l'Etat en 2024)». «La revalorisation des salaires des fonctionnaires et des pensions de retraités, mais aussi l'augmentation des salaires de plus de 2,8 millions de fonctionnaires et agents contractuels sur deux ans avec une incidence financière de 341 milliards de DA en 2023 et 578 milliards de DA à partir de 2024», a-t-il ajouté. L'Algérie, contrairement aux pays voisins, a réussi à redresser son économie et ses finances sans recourir aux financements extérieurs. Une véritable exception.
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