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Le gouvernement examine un nouveau mode de financement Revalorisation des «petites pensions» de retraite



Le gouvernement examine un nouveau mode de financement                                    Revalorisation des «petites pensions» de retraite
Le gouvernement réitère son engagement à revaloriser les pensions de retraite pour les ramener à un niveau décent. Intervenant jeudi lors de la séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a assuré, une nouvelle fois, que le dossier suit son cours, affirmant que le gouvernement est en train d'examiner un nouveau mode de financement.
Ainsi, si le principe d'augmenter les pensions de retraite les plus faibles semble définitivement acquis, le niveau de cette augmentation reste à définir en fonction de la disponibilité financière, laisse entendre M. Louh, ajoutant que cette question «sera prochainement tranchée». Cette mesure exceptionnelle «sera prise en charge par le budget de l'Etat pour l'amélioration du pouvoir d'achat de cette catégorie», a-t-il précisé. Les assurances du ministre ne semblent pas suffire pour redonner le sourire aux centaines de milliers de retraités qui pataugent dans la précarité. Eux qui se disent fatigués des sempiternelles promesses sans lendemain et qui veulent, pour une fois, du concret, à savoir une augmentation conséquente de leurs pensions.
Promesse non tenue
Au pouvoir d'achat érodé et à la santé fragile quand elle n'est pas critique, les retraités, dont le nombre est estimé à plus de deux millions, ont exprimé par différents moyens pacifiques leur vive colère. Rien qu'en octobre dernier, en réaction à la réunion tripartite qui a renvoyé le dossier des retraites à un groupe de travail, des centaines de retraités ont manifesté devant le siège de la centrale syndicale à Alger. A bout, certains d'entre eux s'en sont pris violemment au secrétaire général de l'UGTA, lui reprochant de n'avoir pas suffisamment plaidé leur cause et défendu leurs intérêts lors de cette tripartite. A travers leur fédération (FNTR) affiliée à l'UGTA, les retraités ont tenté de maintenir la pression sur le gouvernement durant des mois, dans l'espoir de le voir leur accorder une augmentation correspondant au coût actuel de la vie. La FNTR, faut-il le rappeler, avait exigé, lors de la tripartite d'octobre dernier, une augmentation de 40% des pensions de retraite.
Ce taux est justifié par le niveau de la détérioration du pouvoir d'achat des retraités et l'important rattrapage nécessaire. Il faut savoir que 50% des retraités perçoivent des pensions inférieures au salaire national minimum garanti (qui passera de 15 000 à 18 000 DA en janvier 2012) et que quelque 360 000 autres ont encore une pension inférieure à 10 000 DA. Cela en dépit de la promesse faite par le président Bouteflika lui-même, lors de son discours devant les walis le 25 juin 2006. A l'époque, le chef de l'Etat, qui trouvait inhumain de laisser ces retraités dans le dénuement, avait juré qu'il n'y aurait plus de pension inférieure à 10 000 DA. Depuis 2005, les pensions n'ont évolué que de 28%.


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