Algérie

Le gouvernement et l'opposition syriens



Le gouvernement et l'opposition syriens
Le ministre syrien de l'Information a, au cours de la semaine, déclaré que "Si l'objectif de Genève 2 consistait à mettre le président Bachar al-Assad à l'écart, alors le gouvernement syrien n'y participera pas ". Le rejet de cette condition par l'opposition et soutenue avec acharnement par l'Arabie saoudite, prouve que le gouvernement et peuple syrien tiennent à la légitimité du président Bachar et qui ne devrait en n'aucun cas être marchandée. Une légitimité qui lui est reconnue par l'écrasante majorité de son peuple. Cet écart simulé principalement par l'Arabie saoudite et ses alliés dans cette crise et qui tient obstinément à un transfert du pouvoir en direction de l'opposition syrienne n'a d'autre but que de préserver, de renforcer et d'aggraver la situation dans ce pays. Une controverse et une contradiction aux lignes de l'accord international signé à Genève, le 30 juin 2012, mais aussi à l'initiative de la Russie et des Etats-Unis à savoir que la Conférence Genève 2 doit réunir, autour de la même table, le gouvernement syrien et l'opposition pour tenter de trouver une solution politique négociée entre les deux camps. Une opposition, du reste, très divisée sur sa participation, comme son parrain l'Arabie saoudite. Mais cette hâte d'en finir avec le régime de Damas fait oublier à ces acteurs qu'une chose essentielle : la liberté et la souveraineté d'un peuple ne se négocient pas. Et le peuple syrien ne s'y trompe pas dans son combat contre les rebelles. Dans ces conditions, l'Arabie saoudite, pièce maîtresse de cette guerre civile en Syrie, gère à sa guise les positions des rebelles. L'objectif, bien sûr, demeure plus que jamais le départ du président Bachar. Un plan insidieux, plus machiavélique encore, étant le contraire de l'espoir de la communauté internationale. C'est dire combien l'intervention saoudienne en Syrie était dès le départ viciée. N'associe-t-elle pas à sa mise en route, et jusqu'à son exécution, des terroristes ramassés de partout à travers le monde arabe et d'autres nations. Un terrorisme pourtant déclaré comme nébuleuse contre l'humanité par la communauté internationale, et que justement les Etats-Unis se disent le combattre et le suivre là où il prend corps. Tout a été conçu à jusque dans les moindres détails pour saboter la tenue de la Conférence " Genève 2 " y compris le refus catégorique de la participation de l'Iran. Au regard de ces nouveaux rebondissements, l'accord international de juin 2012 et le plan politique établi par Moscou et Washington pour venir pacifiquement à bout de cette crise, est remis en cause. Les opposants qui sont persuadés de leur recul sur le plan international et de l'éloignement des Américains de leurs thèses à déstabiliser la Syrie en se rapprochant petit à petit de l'Iran, semblent s'apercevoir de leur échec.


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