Algérie

Le gouvernement envisage la révision du Code pénal Pour faire face aux enlèvements d'enfants



Le gouvernement envisage la révision du Code pénal Pour faire face aux enlèvements d'enfants
Dans ses réponses aux questions orales, à l'Assemblée populaire nationale (APN), jeudi dernier, le ministre de l'Intérieur et des
Collectivités locales a annoncé que le gouvernement envisageait la révision du Code pénal dans sa partie relative aux peines appliquées aux auteurs d'enlèvements d'enfants. Cette révision se fera sur la base d'un rapport qui sera présenté, la semaine prochaine, par le ministère de la Justice, dira-t-il, ajoutant qu'un travail «est en cours jusqu'à l'éradication de ce phénomène étranger à la société algérienne», sans pour autant donner plus de détails sur ce travail.
Rappelant le Conseil interministériel qui s'est tenu dimanche dernier pour examiner le dossier relatif à l'enlèvement d'enfants, il indiquera qu'un groupe de travail, qu'il supervisera personnellement, a été installé lors de cette réunion. Ce groupe, constitué de représentants des secteurs de la Santé, la Justice, l'Education, la famille, les Sports, la Gendarmerie et la Police, est chargé de réfléchir à des solutions pour garantir la prévention et la sensibilisation, et faire des propositions pour l'adoption de procédures pénales fermes contre les auteurs de kidnappings et d'assassinats d'enfants.Concernant les mesures concrètes, le CIM avait proposé la multiplication des patrouilles pédestres dans les ensembles locatifs, les aires de jeu, les places publiques et autour des établissements scolaires. Il s'agira également de coordonner les numéros verts (gendarmerie, police, etc.) pour dénoncer les personnes suspectes. Pour M. Ould Kablia, l'élaboration et la mise en 'uvre de plans efficaces qui permettraient de protéger les enfants et réprimer ce type de crime «odieux», sont une priorité urgente.
Quant au moratoire sur la peine de mort que l'Algérie a adopté en 1993, le ministre expliquera qu'il «ne figure pas dans la loi, mais qu'il s'agit d'une décision politique et donc le retour à l'application de cette peine nécessite une décision politique». La peine de mort «figure dans la loi et il serait, peut-être, nécessaire de l'élargir à d'autres cas». Mais nécessité ne fait pas loi aux yeux de la justice. Le directeur des affaires pénales et des mesures de grâce au ministère de la Justice, Mokhtar Lakhdari, l'a bien expliqué, mercredi dernier, lors d'un débat à la Radio nationale sur les kidnappings d'enfants. L'application de la peine de mort ne doit pas être liée exclusivement à une affaire d'enlèvement d'enfant, les lois doivent être appliquées de manière impartiale, quelle que soit la nature de l'affaire, dira-t-il. La revendication, par certains, de l'application «exclusive» de la peine de mort à l'encontre des kidnappeurs et assassins d'enfants «n'est
pas possible». La précision de M. Lakhdari vient en réponse à la demande, de juristes et militants pour la protection de l'enfance, de l'application de la peine de mort à l'encontre des auteurs d'enlèvements, d'assassinats et d'agressions sexuelles contre des enfants.
R. C.


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