Algérie

«Le gouvernement envisage de réviser le code pénal»



«Le gouvernement envisage de réviser le code pénal»
Intervenant devant l'Assemblée nationale, Ould Kablia a indiqué que la révision du code pénal interviendra sur la base d'un rapport qui sera présenté, la semaine prochaine, par le ministère de la Justice.
Le ministre de l'Intérieur a ajouté qu'un travail «est en cours jusqu'à l'éradication de ce phénomène étranger à la société algérienne». Il a rappelé le conseil interministériel qui s'est tenu dimanche pour examiner le dossier relatif à l'enlèvement d'enfants et qui a été sanctionné par l'adoption de nouvelles mesures s'articulant essentiellement, a-t-il dit, autour de la sensibilisation, la prévention et le traitement judiciaire ferme et rapide contre les auteurs de ces crimes. Un groupe de travail qu'il supervisera personnellement a été installé à l'issue de cette réunion. Il regroupe des représentants des secteurs de la santé, la justice, l'éducation, la famille, les sports, la gendarmerie et la police. Le groupe de travail sera chargé d'appréhender les mobiles socio-psychologiques à l'origine de ce phénomène, formuler une série de solutions et des propositions à même de garantir la prévention, la sensibilisation autour de cette question ainsi que des procédures pénales fermes pour y faire face. Il a également été question, lors de cette réunion, de relancer le travail de proximité envers les enfants, les parents et la société civile, multiplier les patrouilles pédestres dans les ensembles locatifs, les aires de jeu, les places publiques et autour des établissements scolaires. Il s'agit également de coordonner les numéros Verts (gendarmerie, police, etc.) pour dénoncer les personnes suspectes. Pour le représentant du gouvernement, il est «urgent» de mobiliser toutes les parties aux côtés des services de sécurité pour l'élaboration et la mise en 'uvre de plans efficaces afin de protéger les enfants et réprimer ce crime «odieux». S'agissant des cas d'enlèvement d'enfants ou de détournement de mineurs enregistrés par les services de la Sûreté nationale en 2012, le ministre a rappelé que 204 cas ont été recensés dont 170 filles contre 221 cas (169 filles) en 2011. Lors du premier trimestre 2013, les services de la police ont recensé près de 30 cas d'enlèvement dont 4 ont été tués, a précisé le ministre. Dans la majorité des cas, il s'agit d'agressions sexuelles commises par des homosexuels, des repris de justice, et dans de rares cas, ils sont motivés par un litige familial, la vengeance, un règlement de compte ou la demande de rançon. Les cas d'enlèvements ont été résolus par les services de sécurité en un temps record à hauteur de 90%, a fait savoir Ould Kablia qui a insisté sur les actions de sensibilisation et de prévention. Pour faire face aux durs traitements infligés aux enfants, le ministre a rappelé que la DGSN disposait d'une cinquantaine d'équipes chargées spécialement de la protection de l'enfance et la lutte contre la délinquance juvénile réparties sur l'ensemble des wilayas du pays. Par ailleurs, Ould Kablia a mis en garde contre le crime dû au développement et la généralisation des chaînes satellitaires et l'usage de l'internet ajoutant que les services de sécurité consacraient des «moyens colossaux» pour lutter contre ce genre de crime. Le moratoire sur la peine de mort en Algérie «ne figure pas dans la loi, mais il s'agit d'une décision politique, et donc le retour à l'application de cette peine nécessite une décision politique», a affirmé Ould Kablia dans une déclaration à la presse en marge de la séance plénière. La peine de mort, a-t-il dit, «figure dans la loi et il serait, peut-être nécessaire, de l'élargir à d'autres cas». Même si des nombreux Algériens souhaitent la levée de la peine de mort, le même nombre trouve qu'il ne fallait pas soigner le mal par le mal. «Ce n'est pas en légalisant le crime qu'on pourrait arrêter les crimes», ont indiqué nos interlocuteurs. Ces derniers trouvent qu'il y a plusieurs moyens de lutter contre ce phénomène, à commencer par éradiquer les causes qui poussent ces êtres humains à faire du mal à d'autres êtres humains.


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