Algérie

Le gouvernement doit rendre des comptes à la fois devant le parlement et durant les auditions



Lorsque le président de la république avait lancé des réunions d'audition des ministres chaque année durant le mois de ramadan, on a entendu dire que ce qu'avait entrepris le président était une mesure politique, à travers laquelle le président voulait faire main basse sur les prérogatives de contrôle du parlement, dans la mesure où le gouvernement doit rendre des comptes au parlement. Ces réunions ont-elles, pour autant, changé le « degré » de peur du staff gouvernemental face à la présentation de leur bilan 'Le gouvernement présente annuellement deux fois les résultats de l'application du programme du président de la république, la première à travers la présentation de la déclaration de politique générale stipulée dans l'article 84 de la constitution, et la deuxième est une réunion qui ne figure pas encore dans la constitution, et qui est représenté par des mini-réunions d'évaluation menées par le président de la république chaque ramadan avec les ministres du staff gouvernemental. Le « jugement » auquel procèdent les députés avant d'adopter à l'unanimité le bilan du gouvernement, ne diffère pas de l'évaluation du président du rendement des ministres, puisque comme aucun ministre n'a quitté son ministère en raison des remarques des députés du parlement, aucun ministre n'a été limogé par le président, lors des précédents remaniements ministériels, sur la base de ce qu'il a entendu ou enregistré lors des auditions. Ce double « contrôle » sur le gouvernement n'a malgré tout pas empêché les scandales financiers qu'a connu la Sonatrach ou celui de l'autoroute est-ouest, affaires qui ont causé un « trou » dans le trésor public. Comment cela peut-il arrivé malgré le contrôle ' Ces scandales indiquent que la fonction des institutions chargées constitutionnellement du contrôle à l'instar de l'inspection des finances et du conseil des ministres a été amoindrie, pour preuve le président de la république n'a publié aucun rapport des rapports comptables remis annuellement, ce qui enlève du poids et de l'importance à ces institutions dont le budget provient des impôts des algériens, dans le contrôle des deniers publics particulièrement au vu des chiffres records enregistrés par les prix des hydrocarbures qui représentent 97% des revenus du pays.


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