Algérie

Le gouvernement doit communiquer plus



Le gouvernement doit communiquer plus
Même en pleine période de crise économique, le gouvernement préfère garder ses distances avec la population, laissant place au flou et à la rumeur.Elle est son talon d'Achille. La communication constitue un handicap majeur pour le gouvernement. Ce dernier n'arrive pas à tirer les leçons et apprendre à parler. A l'heure où elle constitue une véritable arme de destruction massive et de propagande, la communication officielle demeure pratiquement insuffisante, pour ne pas dire absente au sein de nos institutions. Même en pleine période de crise économique, le gouvernement préfère garder ses distances avec la population, laissant place au flou et à la rumeur. Le constat vient d'être fait encore une fois par le premier magistrat du pays. Lors du Conseil des ministres qu'il a présidé mardi dernier, le chef de l'Etat a appelé les responsables à sensibiliser et à rassurer les citoyens sur l'effort colossal que déploie le gouvernement. «Les pouvoirs publics doivent expliquer davantage à la population la gravité de la conjoncture financière que traverse notre pays comme tous les autres Etats producteurs d'hydrocarbures, ainsi que le caractère unique au monde de nos dépenses publiques d'investissements et de nos transferts sociaux», a déclaré le chef de l'Etat qui reconnaît la gravité de la crise. Si le président insiste sur ce point, ce n'est pas pour rien. Le gouvernement et ses relais ne font pas assez dans la promotion des efforts de l'Etat. Censés rassurer l'opinion publique et la sensibiliser sur la réalité des choses et des dangers qui guettent le pays, nos responsables n'exploitent pas tous les moyens de communication pour faire dissiper le flou. Même quand il s'agit de démentir une rumeur, ils interviennent tard. Cette défaillance en communication nuit sérieusement à son image et dévalorise ses efforts. L'Etat continue à faire de gros efforts sur le plan social sans que ce travail soit sérieusement vulgarisé.Le président Abdelaziz Bouteflika a souligné qu'en dépit de la chute de près de 50% de ses revenus tirés des hydrocarbures, l'Algérie continuera de consacrer près de 40% de ses dépenses à l'investissement public, et plus de 20% de son budget au développement humain et au bien-être des familles. Les subventions, l'aide au logement et la santé publique sont autant de points sur lesquels le gouvernement ne compte pas revenir. Le chef de l'Etat a rassuré que malgré les tensions financières, les transferts sociaux connaîtront une hausse de 7,5%, pour atteindre 23% du budget de l'Etat, avec notamment: 477 milliards DA pour le soutien à l'habitat, 446 milliards DA pour le soutien aux familles dont 222 milliards DA pour les subventions des prix des produits de base (céréales, lait, sucre et huile), 316,5 milliards DA pour le soutien à la santé publique. Outre ces différents soutiens budgétisés, les citoyens et les entreprises continueront de bénéficier de plusieurs subventions indirectes, dont le coût total s'élèvera à plus de 1500 milliards DA, consistant en: 630 milliards DA de différentiel entre les prix réels des carburants, y compris les quantités importées, et le prix de leur cession. Ce n'est pas tout. L'Etat consacre plus de 750 milliards DA de différentiel entre le prix réel du gaz naturel et son prix aux consommateurs, et 154 milliards DA de subvention d'équilibre à la société Sonelgaz. En rappelant toutes ces actions, le président Bouteflika veut expliquer aux citoyens que même s'il y aura de petites augmentations, elles ne seront pas très importantes puisque l'Etat a pris une grosse part des charges sur son dos.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)