Algérie

Le gouvernement de toutes les exigences



Le gouvernement de toutes les exigences
L'ère El Maliki a été en effet caractérisée par une gestion dictatoriale honnie de tous, une marginalisation accentuée de la communauté sunnite et, en définitive, son impuissance à faire face à la progression fulgurante de l'EI aux portes de Baghdad. Son successeur Haider Abadali désigné le 11 août par le président Fouad Massoum n'aura pas la tâche facile pour remettre à l'endroit et en l'état le navire ivre en dérive constante. Le gouvernement d'union nationale, à son « stade final », doit être soumis à l'approbation du parlement en session depuis hier. Il s'agit d'une étape importante dans la voie de la consolidation de l'Etat irakien en lutte contre la menace terroriste de l'EI. A deux jours de la présentation du « plan d'action », promis par Obama, la communauté internationale est suspendue à la nouvelle configuration gouvernementale qui aura pour mission centrale de relever le défi sécuritaire et de reconquérir le terrain perdu. Dans l'esprit de la coalition internationale, soutenue sous la bannière américaine par 10 pays de l'Otan et la Ligue arabe prête à en découdre avec l'EI, le poids de la bataille repose essentiellement sur l'armée irakienne et les peshmergas militairement appuyés par l'Otan décrétant les « lignes rouges » de tout engagement des troupes au sol. En attendant l'annonce officielle de l'équipe dirigeante, conduite par Haider Abadali, Washington met les bouchées doubles pour renforcer le front anti-EI dans la région. Kerry doit se rendre dans les prochains jours au Moyen-Orient pour constater de visu la viabilité et l'efficacité du partenariat régional, alors que le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, attendu aujourd'hui à Ankara, est appelé à lever les réticences de la Turquie redoutant que les armes fournies aux forces irakiennes et aux peshmergas ne tombent entre les mains de l'EI. Mais, à l'instar du gouvernement rassembleur irakien, le consensus international se forge pour éradiquer le fléau de l'EI qualifié de « criminel » par le cheikh d'Al-Azhar, Ahmed al-Tayeb, et dénoncé par le nouveau Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, le Jordanien Zeid Ra'ad al-Hussein, estimant que pour tout programme il n'y avait « que l'anéantissement de tous les musulmans, des chrétiens, des juifs et (...) du reste de l'humanité ». La cause est donc entendue.




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