Algérie

Le gouvernement d'union à portée de main


Le gouvernement d'union à portée de main
Une attente et un espoir du peuple libyenL'accord de réconciliation a été signé hier soir dans la capitale tunisienne et il comporte trois principes de base dont le plus important concerne la formation d'une commission de 10 députés qui aura pour mission de nommer le chef du gouvernement de consensus national.Les représentants des deux parties libyennes, Tobrouk et Tripoli, ont annoncé hier la conclusion d'un accord politique, à Gammarth, dans la banlieue de la capitale tunisienne, un accord qui devra être néanmoins approuvé par les deux Parlements, pour mettre fin au conflit qui ravage le pays.«C'est un moment historique que les Libyens attendaient, que les Arabes attendaient, et que le monde attendait», a déclaré Awad Mohammed Awad Abdoul-Sadiq, vice-président du Parlement de Tripoli non reconnu par la communauté internationale.Cette annonce qui intervient alors que les discussions étaient au point mort entre les deux camps, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon ayant estimé fin novembre qu'il n'y avait «pas d'échéance» pour la formation d'un gouvernement d'union nationale en Libye, relance la mécanique du dialogue et donne un nouvel élan aux partisans d'une solution politique au moment même où certains milieux tentent de relancer l'option d'une nouvelle intervention militaire..«Nous invitons tous les pays voisins(...) mais également la communauté internationale à soutenir cet accord (...) qui rendra la région plus sûre», a ajouté le vice-président du Parlement de Tripoli, le Congrès général national (CGN) sans donner d'autres indications sur la teneur du document et surtout les points d'achoppement qui ont empêché l'accord diligenté par la médiation onusienne d'aboutir.On remarquera que c'est la première fois que les émissaires de Tobrouk et de Tripoli se rencontrent sans aucune tierce partie, dont la médiation onusienne à laquelle le CGN avait exprimé sa défiance lorsque Abu Dhabi avait annoncé le recrutement de l'ancien représentant du SG de l'ONU, Bernardino Leon, nommé à la tête d'un tout nouveau centre d'études diplomatiques.L'accord de réconciliation a été signé hier soir dans la capitale tunisienne et il comporte trois principes de base dont le plus important concerne la formation d'une commission de 10 députés qui aura pour mission de nommer le chef du gouvernement de consensus national, selon les informations rapportées par le site de la radio tunisienne Shemsfm.Quelques jours auparavant, 92 membres du Parlement de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale, ont annoncé leur soutien à un gouvernement d'union nationale en Libye, une déclaration promptement saluée par l'ONU ainsi que par plusieurs pays, dont l'Algérie, qui la considèrent comme la seule voie susceptible de rétablir la stabilité et de préserver l'unité de la Libye.Presque en écho, la réaction de l'Otan est à relever qui s'apparente à une offre de service. L'organisation qui a bombardé copieusement la Libye en 2011, «poussée» par le président français Sarkozy à l'époque, malgré des réticences italiennes «fortes», propose aujourd'hui d'apporter son aide et son expertise aux futurs dirigeants libyens, pour peu que ceux-ci en fassent la demande.La conférence internationale prévue à Rome le 13 décembre prochain, à l'initiative des Etats-Unis et de l'Italie, pour impulser les négociations inter-libyennes serait le cadre idéal pour proposer cette assistance. L'expérience antérieure impose cependant un certain attentisme. Nombreuses sont en effet les milices, sinon les tribus, qui peuvent trouver à redire, selon la teneur et les incidences de ce nouvel accord. Au cas où celui-ci, conclu entre les seuls Libyens, sans l'aide de quiconque, et dans une ville, Tunis, où les deux parties rivales ont pu négocier, en toute sérénité, viendrait à être approuvé par les deux Parlements de Tobrouk et de Tripoli (CGN), se posera encore la question du statut et du rôle du général Haftar. Cela étant, les regards sont maintenant tous braqués sur les décisions des deux factions, y compris ceux de Daesh et d'Aqmi qui savent, mieux que quiconque, les implications sur leur présence grandissante au sud de la Libye. Mais les dirigeants de Tripoli comme de Tobrouk, ainsi que l'ensemble de la population, semblent pleinement conscients des défis que la situation impose, avec une menace terroriste de plus en plus grave, et ne serait-ce que pour cela, ils ne peuvent plus transiger quant au choix salvateur qu'exige l'avenir de la Libye.


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