Algérie

Le gouvernement Benkirane veut asphyxier la 2M



Le gouvernement Benkirane veut asphyxier la 2M
Décidément, le gouvernement islamique de Benkirane a de gros problèmes de communication avec ses propres télévisions. Il est vrai que ce n'est pas la 2M qui l'a fait monter au pouvoir, mais bien ses interventions déroutantes sur Al Jazeera. Bien que son ministre de la Communication n'ait pas réussi à imposer son diktat sur les télévisions présentes sur le paysage audiovisuel marocain, le courant ne passe plus entre le gouvernement Benkirane et ses télévisions. L'Instance nationale des sociétés de production audiovisuelle a organisé, la semaine dernière, un sit-in devant le siège de la chaîne nationale 2M. Cette manifestation fait suite à deux autres sit-in, organisés cette semaine devant le siège de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (Snrt) à Rabat et devant le ministère de la Communication, à Rabat. L'Instance a exprimé son mécontentement quant à la gestion des affaires du pôle audiovisuel public, à l'origine d'une marginalisation des compétences marocaines, selon un communiqué de ce regroupement de sociétés. Elle souligne également la migration du téléspectateur marocain vers d'autres chaînes satellitaires et rappelle la saga des cahiers des charges de l'audiovisuel, que tout le monde attendait avec impatience. «Après un an et demi de leur mise en place, ces cahiers ont confirmé, cette fois, avec l'appui de la loi, la politique de l'exclusivité et de clientélisme au profit de quelques-uns, en l'absence de la qualité des programmes et l'ignorance totale des attentes du téléspectateur», ajoute le texte. Ces sit-in confirment également la responsabilité du ministère de la Communication sur le secteur audiovisuel et la tergiversation de la réforme, conclut le communiqué. Par ailleurs, neuf organisations syndicales marocaines se sont regroupées pour créer la Fédération nationale du journalisme, de l'information et de la communication (Fenajic). Il s'agit d'un regroupement des syndicats du personnel de la chaîne publique 2M, de la chaîne amazighe, de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca), du Centre cinématographique marocain ou encore des fonctionnaires du ministère de la Communication. La Fenajic s'est, d'ores et déjà, affiliée à l'Union marocaine des travailleurs (Umt). Cette union compte déjà en son sein un syndicat de journalistes, le SJM, dont quelques dirigeants ont rejoint le Syndicat national de la presse marocaine (Snpm). Le congrès constitutif de la Fenajic s'est tenu le 19 juillet 2014. Occasion pour le secrétaire national de l'Umt, Mohamed El Wafi, d'indiquer qu'il ne devrait pas avoir de divergence avec le Snpm. «Il ne devrait pas avoir de différence entre nous a priori. Par contre, le Snpm ne représente que les journalistes alors que nous représentons un spectre plus large de professions: techniciens, administratifs, etc.», a expliqué Mohamed El Wafi. Le premier défi de la Fenajic est de sortir de son cocon audiovisuel pour investir les entreprises de presse écrite. Ses priorités concernent les revendications salariales et les conditions de travail. Mais la fédération reste réservée sur la liberté d'expression et la condamnation du journaliste Ali Anouzla, directeur du site Lakome, à un mois de prison. Il avait été arrêté en septembre 2013. On lui reproche la diffusion d'un lien menant à une vidéo de l'organisation terroriste Aqmi qui menace le Maroc et son roi. Ali Anouzla est poursuivi en vertu de la loi sur le terrorisme.amirasoltane08@live.fr




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