Algérie

Le gouvernement au chevet des zones frontalières



Le Président a ainsi instruit son ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, de faire «la tournée» des localités bordant les frontières du pays. «Je suis l'envoyé spécial du président de la République auprès des populations du Sud. Lorsque à  Tamanrasset, je lui ai annoncé que je me rendais à  In Guezzem, il m'a chargé d'effectuer des visites d'inspection dans ces localités, afin de m'enquérir de leurs besoins», a déclaré le ministre, hier, à  Adrar, à  l'aune d'un colloque international sur les foggaras. Et après In Guezzem la semaine dernière, c'est avec Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, que M. Ould Kablia s'est déplacé à  Adrar, à  Bordj Badji Mokhtar puis à  Timiouine et à  Timzaouarine, afin d'évaluer les projets en cours de réalisation en faveur de ces régions enclavées. «Je me rendrai dans les prochains jours dans toutes les localités frontalières, comme Illizi ou In Amenas. Je vais aller à  la rencontre des populations locales et évaluer leurs préoccupations, puis nous allons discuter des programmes complémentaires spéciaux dont ces régions vont bénéficier. Ces mesures se devront d'être en harmonie avec les besoins des citoyens», explique-t-il. Car ces villes frontalières ont, ce dont on semble se rendre compte aujourd'hui, des besoins «énormes». «Regardez ça !», confie le ministre de l'Intérieur en embrassant du regard les étendues désertiques de Bordj Badji Mokhtar, «qu'est-ce que c'est ' C'est la vie en Algérie, mais dans des conditions plus que difficiles», ajoute-t-il. Ce vif intérêt pour les zones frontalières, vulnérables et poreuses, est-il à  mettre en rapport avec les remous que connaissent les pays voisins ' «Ce sont des points sensibles mais pas en termes politiques», se défend M. Ould Kablia. «Mais il ne faut pas oublier qu'il y a des troubles dans les pays frontaliers», reconnaît M. Sellal, en faisant incursion dans la conversation. Ce à  quoi M. Ould Kablia rétorque que même si «mouvements de déstabilisation» il y a, leur présence dans ces régions ne saurait «empêcher grand-chose». Pourtant, celui-ci avait, quelques heures plus tôt à  Adrar, clamé aux citoyens que «toutes les régions du pays se doivent de rester unies et soudées», et que l'Etat était là afin de prendre en charge toutes leurs doléances.

 


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